Trafic d’héroïne - Deux Béninois et un Nigérien incarcérés


Deux Béninois pris avec quelques vingt-et-un kilos d’héroïne à l’aéroport d’Ivato le vendredi 19 octobre viennent d’être mis au frais avec leur complice nigérien. Sur les traces des dealers. La douane malgache a réussi à remonter la piste jusqu’à un Nigérien quelques jours après l’interception de deux Béninois le vendredi 19 octobre à l’aéroport international d’Ivato. L’hypothèse des agents contrôleurs aux frontières, flairant un réseau nigérien derrière le trafic d’héroïne à Madagascar a, cette fois-ci, été vérifiée. D’autres complices restent encore à démasquer dans cette affaire. Jusqu’ici, la recherche a porté ses fruits puisque les trois suspects ont récemment répondu de leurs actes devant le parquet. Au terme de leur comparution, ils ont été écroués à la maison centrale d’Antanimora où ils attendent leur procès. « En fonction des indices recueillis, une filature entreprise pendant des jours a permis l’arrestation de ce Nigérien », a signalé un agent au service de la surveillance et de la lutte contre la contrebande. La décision du parquet sur la destination de ces kilos d’héroïne saisis n’a toutefois pas été signalée. De sources concordantes, ces produits pourraient être détruits, comme les autres précédents incinérés du côté d’Ambohi­trimanjaka. « D’apeès nos investigations en mai 2017, une équipe nigérienne chargée de l’expédition de drogues depuis Mada­gascar vers le Bénin, le Canada et d’autres pays , est bel et bien présente dans la capitale », ont appris les mêmes sources. L’année dernière, deux ressortissants nigériens ont été jetés en prison et deux autres continuent toujours leur cavale. Ce qui explique que Madagascar est une plaque tournante du trafic. « L’héroïne n’est pas produit localement», selon un policier de la brigade de stupéfiants. Grosses saisies Ces 21 kilos et 93 grammes d’héroïne font partie des grosses saisies de l’année à l’aéroport international d’Ivato, d’après les précisions obtenues. Ils ont été dissimulés dans les valises des Béninois qui ont l’un après l’autre été découverts lors des formalités de contrôle. Les experts ont de plus attesté grâce à leur appareil qu’il s’agissait bien de l’héroïne. « Des Malgaches figurent certainement parmi les membres du réseau, comme en 2017. Une femme a été interceptée à Ivato alors qu’elle raccompagnait ses complices africains. Elle se chargeait de leurs papiers et du prolongement de leur séjour dans le pays », a supposé un enquêteur hier.  
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