Dialogue Public-Privé - Un appel sans fin des industriels et du privé


La rencontre conviviale entre le secteur public et celui du privé a tourné en doléances. Des actions concrètes et immédiates sont de mise. Ambiance délétère. Le contexte électoral inquiète encore plus les industriels et les entreprises privées. C’est le vif du Dialogue public-privé, conduit par le ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé, hier au Carlton. Une rencontre qui se voulait être conviviale où tout a été permis d’être soulevé par les représentants du secteur privé avec les représentants d’autres entités professionnelles, telles que l’ordre des avocats, celui des architectes, l’ordre des Experts comptables, ou encore l’ordre des ingénieurs. « Le coût énergétique se multiplie avec les compteurs intelligents. Y-a-t-il des solutions immédiates à cela », a soulevé Fredy Rajaonera, président du Syndicat des industries de Madagas­car(SIM). « Qu’en est-il de la sécurité judiciaire, la loi sur les sûretés et garanties bancaires », s’inquiète Rachid Mouhtaly, représentant le secteur. « Quelle suite donner à la loi sur le Développe­ment industriel de Madagascar (LDIM) ? », insiste Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP). Dynamisme D’autres points comme l’insécurité dans le secteur touristique, la lente mise en place de Tsaradia, l’impossibilité de payer les hôteliers en devises ou encore le code des investissements, ont été soulevé. « Le Dialogue public-privé doit se dynamiser et ne pas se cantonner aux palabres » demande le privé. « Il faut quand même reconnaître que beaucoup d’efforts ont été faits », répond alors Guy Rivo Randrianarisoa, ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé, qui a eu l’initiative d’étendre la plate-forme à d’autres entités classiques telles que le GEM, le GEFP, les industriels et autres. «Je citerais entre autres la nouvelle fiscalité sur les détergents en poudre, la baisse des droits d’accises aux télécommunications revue à 8%. Deux décrets sont en cours concernant la LDIM, à savoir ceux qui régiront le Fonds national et l’Agence nationale du développement industriel », a fait savoir le ministre. Ce dernier a également fait remarquer que le désengorgement du port de Toamasina est en partie résolu, grâce au Dialogue public-privé. La lutte contre la concurrence déloyale continue comme la revue des taxes à imposer à ceux qui importent de l’huile en vrac, mais font tout simplement la mise en bouteille localement. Quatre cent entreprises franches fictives ou en situation irrégulière ont été dénombrées. Le dégel des permis miniers est envisageable. « D’autres points seront évoqués avec d’autres départements ministériels. Je peux juste vous affirmer ici que je ne badine pas avec ce qui est bien et ce qui est raisonnable pour tout notre secteur », finit le ministre.  
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