Magro Ankorondrano - La Chambre de commerce clôture son terrain


La Chambre de commerce persiste à refuser l’accès de son terrain à Marc Ravalo­manana. Celui-ci doit emprunter d’autres voies pour accéder à ses parcelles. Couper l’herbe sous le pied de Tiko. La Chambre de commerce et de l’industrie d’Antananarivo (CCIA) n’entend décidément pas laisser le groupe Tiko empiéter sur la moindre parcelle de son terrain. Dans un communiqué transmis aux rédactions, samedi, le groupement annonce la clôture totale de son terrain pour empêcher que le groupe de Marc Ravalomanana puisse l’emprunter afin d’accéder à la partie du terrain que l’ancien président dit lui appartenir. « Devant la poursuite des travaux sous prétexte que le groupe détient une parcelle de terrain dans cette enceinte, la CCIA a décidé de clôturer totalement le sien », annonce le communiqué. Ne niant pas que Marc Ravalomanana dispose d’une parcelle dans l’enceinte, la CCIA campe sur sa décision de ne pas laisser à celui-ci la servitude de passage à partir de l’entrée principale. « Le groupe Tiko pourra accéder à sa parcelle par la rue du côté Sud », poursuit le communiqué de la CCIA. La semaine dernière, malgré une expulsion par voie d’huissier, Marc Ravalomanana est revenu sur le terrain d’Ankoron­drano, arguant que la CCIA n’est pas la seule propriétaire des lieux. « Certaines parcelles appartiennent au groupe Tiko », avait-il martelé, très emporté. « Ce portail donne accès à nos terrains », a-t-il alors soulevé, forçant presque l’entrée de l’enceinte du Magro. Détermination Face à l’assurance de l’ancien président de la République, la CCIA se veut de bien marquer son territoire et ne compte pas laisser le groupe Tiko poursuivre les travaux qu’il semblait avoir déjà commencé sur les parcelles censées appartenir à la CCIA. « La CCIA tient à préciser que les terrains, sur lesquels ont été érigés l’auditorium et le magasin Magro et sur lesquels le groupe Tiko a commencé à construire un hangar, appartiennent, sans l’ombre d’un doute, à la CCIA », souligne le communiqué du groupement. Marc Ravalomanana, n’a aucune intention de lâcher prise. Il compte mener l’affaire sur le terrain politique en ayant fait appel à l’arbitrage du Premier ministre et en mettant en avant les dispositions de la feuille de route. Mais la CCIA refuse de se laisser embarquer dans cette voie et insiste sur sa détermination à n’attribuer son terrain que par voie d’appel à projets. « Le bureau de la CCIA rappelle que tous les terrains appartenant à la CCIA feront l’objet d’un appel à projets dans le respect de l’équité et de la transparence, lorsque des élections générales auront été organisées et le nouveau bureau élu », conclut le communiqué. La Chambre de commerce espère clore avec cette question de clôture l’incident sur le terrain d’Anko­ron­drano, mais vu sa détermination à ne pas laisser Marc Ravalomanana occuper le moindre mètre carré sur ledit terrain, les débats semblent loin d’être terminés. L’ancien chef d’État n’entend pas non plus se laisser supplanter par d’autres projets sur « son » ancien terrain dont il a déjà payé les arriérés de loyer. Jean Julien Rakotomalala
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