Secteur minier - Le manque de transparence pénalise Madagascar


Le pays était en bonne voie pour afficher un climat d’affaire sécurisant dans l’industrie extractive. Cependant, une période noire se profile à l’horizon Suspendu. L’Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (EITI) a de nouveau frappé. Madagascar se retrouve à nouveau relégué dans l’estime de l’organisation par rapport à l’effort fourni afin d’assainir l’industrie extractive. En effet, ayant été suspendu à l’EITI, pendant un certain temps temps pour cause de conjoncture politico-économique, le pays, depuis 2014, a enfin repris le statut de « Pays candidat à l’EITI ». L’année dernière, la Grande île étaist en pleine préparation afin d’intégrer le cercle des pays conforme aux normes de l’EITI. Le conseil d’administration de l’organisation a même avoué en 2018 que Madagascar a affiché un niveau de progrès significatif pour aspirer au statut de pays conformes à l’initiative. Un aveu formulé lors d’une formation organisée l’année dernière à l’endroit des membres du comité national du secrétariat exécutif de l’EITI au pays. Cependant, la candidature de Madagascar pour intégrer ce cercle de pays conformes à l’EITI se voit, à présent, recalée pour cause d’engagement non respecté. « La bonne gouvernance, la transparence ainsi que quelques autres engagements demandés à l’État n’ont pu être respectés durant l’année dernière. Notamment en ce qui concerne l’obligation qui devait être prise par l’Etat relative à la couverture du budget de fonctionnement du bureau du secrétariat exécutif de l’EITI au niveau national » explique Daniela Randriafeno, secrétaire éxecutif de l’initiative à Madagascar. Rapport L’État n’a pu honorer le budget de fonctionnement avoisinant une centaine de milliers de dollars selon la responsable. Une quinzaine de recommandations ont été émises par le Secrétariat International de l’EITI pour que Madagascar puisse atteindre le niveau de progrès satisfaisant. Le plein engagement du gouvernement et de la société civile dans le processus de conformité EITI, une description claire de l’octroi des licences ou encore la divulgation publique des contrats et des licences font aussi partie des recommandations du secrétariat international de l’EITI. Ainsi, certains rapports comme celui sur l’avancement des progrès ne pourront être établis à cause de ce manque d’engagement total de l’Etat. Par ailleurs, le rapport de conciliation dont le but est de renforcer la compréhension du niveau de la contribution du secteur extractif au développement économique et social de Madagascar sera, malgré tout effectué par la secrétariat exécutif de l’EITI car ce volet est financé par les bailleurs et non par l’Etat. Un coup dur pour le climat des affaires dans la mesure où les rapports que l’EITI sort, font partie des critères définissant la sécurité de l’investissement pour les éventuels opérateurs désirant investir dans la Grande île dans le futur.  
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