Oncologie - Cinquante personnes survivent à la leucémie


Un traitement existe pour la leucémie myéloïde chronique (LCM). Une cinquan­taine de malades à Madagascar en bénéficient gratuitement. La magie de la science opère pour des personnes atteintes de la leucémie. Nancy Ravelo­manantsoa, mère de famille, fait partie des victimes de LMC qui ont survécu grâce à un traitement trouvé en 2000. Elle était enceinte de son dernier enfant quand les symptômes de la maladie apparaissaient sur elle, en 2012. « J’ai perdu autour de 14 kilos pendant ma grossesse. Je pesais 54 kilos et mon poids a chuté jusqu’à 40 kilos. J’ai été tout le temps fatigué. Même parcourir une distance de quelques mètres était impossible pour moi. Deux semaines après mon accouchement, on m’apprend que j’ai la LMC. C’était un vrai choc. Tout le monde pleurait, en craignant ma mort prochaine», se remémore-t-elle. Cette femme était au bord du gouffre lorsque son médecin lui a appris qu’elle a une chance de combattre la maladie. «La question qui nous intriguait est de savoir “combien de temps il me restait à vivre”. Le médecin nous a dit : « non, il n’est pas question de mourir. Il y a un traitement », poursuit-elle son témoignage. C’était au gymnase couvert de Maha­masina samedi, lors de la célébration du 21e anniversaire de The Max Foundation, l’organisation non gouvernementale (ONG) qui fait don des médicaments contre la LMC aux malades de quatre-vingt-neuf pays à travers le monde. Cela fait, maintenant, 6 ans que Nancy Ravelomanantsoa suit ce traitement. « Il a fallu un temps d’adaptation au médicament. Maintenant, je vais bien », raconte-t-elle. Fano, un malade âgé de 12 ans, est toujours dans cette période d’adaptation. Ce qui ne l’empêche pas de vivre comme tous les enfants de son âge. Il est en classe de 4e. «J’ai parfois envie de vomir. À part ça, ça va », témoigne-t-il. Glivec En tout, cinquante-trois malades sont sous traitement de Glivec, le médicament indiqué dans le traitement de cette forme de leucémie. Ils bénéficient gratuitement du médicament, en étant membre de l’association Fanomezana LMC. Le coût d’une boîte varie autour de 2 700 euros, alors que le traitement est à vie. Ce chiffre est inférieur à l’estimation au niveau mondial. « Il devrait y avoir environ deux cents malades dans tout Madagascar. Il y a certainement des malades non identifiés», indique Eric Ratsi­mandresy, président de l’association. Quatre-vingt personnes sont soupçonnées d’être touchées par la maladie depuis 2017. Elles doivent faire une analyse pour confirmer leur maladie. Malheureusement, le coût de cette analyse qu’on envoie à l’étranger, n’est pas à la portée de tous. Elle coûte 500 euros. «Une nouvelle recherche devrait permettre de réduire ce coût d’analyse», rassure Eric Ratsimandresy. Le Dr Tahiana Randria­mam­pianina, oncologue, explique, en outre, que le coût du suivi génétique des malades, qui est actuellement de 1 million d’ariary, devrait baisser jusqu’à 40 000 ariary, prochainement. Légende : Les malades LMC ont fait du Zumba pour célébrer la 21e année de The Max Foundation.  
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