Charte de bonne conduite - Les transgressions continuent


Le comité paritaire pour la Charte a présenté un second rapport. Il remarque la pour­suite des comportements et attitudes négatifs des deux premières semaines. L’électeur en sera juge. Telle est la conclusion du Comité paritaire pour la charte. Lors d’une conférence de presse, hier à Ambatonakanga, un deuxième rapport de suivi du respect des trente engagements de la Charte de bonne conduite a été présenté. Couvrant la période du 18 au 25 octobre, les rapporteurs déplorent la persistance des «mauvaises pratiques» pendant la campagne électorale. «Il n’y a pas eu d’améliorations par rapport aux deux premières semaines. L’argent l’emporte toujours sur les débats d’idées et les insultes entre les partisans se poursuivent», note Faraniaina Ramarosaona du mouvement Rohy. Puisant les informations à travers les médias, les appels téléphoniques du numéro vert du projet FANDIO, de la plateforme d’alerte précoce Madalerte ainsi que de la contribution des démembrements de chaque entité du comité, le second rapport soulève trois transgressions majeures. La rencontre entre la Commis­sion électorale nationale indépendante avec les candidats a abouti à la signature d’un accord politique le 19 octobre. Outre la violation de l’article 5 de la Constitution, la signature de cet accord s’écarte de l’engagement des candidats à «refuser toute forme de manipulation de la liste électorale». Engagement moral Ainsi, les vingt-six signataires ont été pointés du doigt. Par ailleurs, la stratégie de deux candidats évoqués dans le premier rapport n’a pas changé. Il s’agit du candidat Hery Rajaonarimam­pianina et Andry Nirina Rajoelina qui déploient des moyens faramineuses pendant la campagne électorale. Du côté des partisans, les propos injurieux qui aboutissent parfois à des altercations s’amplifient cette semaine. Le rapport soulève, à titre d’illustration la forte altercation entre les partisans de Marc Ravalomanana et Andry Nirina Rajoelina dans la commune d’Anahidrano Antsohihy. Les partisans du candidat n° 25 piétineraient systématiquement les affiches du candidat TGV/MAPAR. «Il y a eu de vives altercations», indique le rapport. Dépourvue de force exécutoire, la Charte de bonne conduite des candidats à la présidentielle pour une élection apaisée est un engagement moral. À la lumière des résultats du rapport de suivi, les postulants à la magistrature suprême semblent oublier la valeur des signatures qu’ils ont apposées. «Nous n’allons pas baisser les bras. Il faut commencer le changement. Nous n’hésiterons pas à porter plainte auprès des juridictions compétentes pour les cas les plus graves», conclut Faraniaina Ramarosaona.  
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