Représentation au sein de la CENI - Risque de défaillance des candidats


Seuls trois candidats auraient, jusqu’ici, désigné leurs représentants au sein de la formation non permanente de la CENI. Pour couvrir tous les démembrements de la Commission, chaque candidat a besoin de deux mille personnes. Défail­lants. Prétendant à un mandat électif national, l’envergure des candidats à l’élection présidentielle pourrait se mesurer dès la désignation de leurs représentants au sein de la formation non permanente de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Après l’appel lancé par maître Hery Rakotomanana, président de la CENI, samedi, seulement trois prétendants à la magistrature suprême auraient, jusqu’ici, désigné ses représentants au sein de cette formation non permanente. Il est probable que la plupart des participants à la course pour la conquête d’Iavoloha ne parviennent, cependant, pas à désigner des délégués à tous les strates de la Commission électorale. À chaque élection, selon la loi instituant la Commission électorale, cette formation non permanente est mise en place au niveau central de la CENI et de tous ses démem­brement lors de chaque scrutin. Thierry Rakotonarivo, vice-président de la CENI, indique que chaque candidat aura, en principe, besoin de près de deux mille représentants pour couvrir tous les niveaux de la CENI. Implication effective Il y a ceux qui siègeront au niveau central, ceux qui travailleront avec les démembrements au niveau des six provinces. Il faudra, aussi, désigner des représentants pour siéger dans les formations non permanentes des vingt-deux régions, des cent-dix-neuf districts et ceux des communes qui sont au nombre d’environ mille sept-cents. Les candidats auront jusqu’au 13 septembre pour, au moins, désigner leurs représentants au niveau central de la CENI. Une première assemblée générale de la CENI avec sa formation non permanente est prévue, ce jour-là. « Nous n’en sommes qu’à une poignée de candidats qui ont désigné leurs représentants alors qu’il ne s’agit que la formation non permanente au niveau central », déclare maître Rakotomanana. Le président de la CENI ajoute, « tout le monde réclame la transparence de la gestion des opérations électorales. Pour les candidats, il s’agit, pourtant, d’une garantie de transparence parce que leurs repré­sentants seront dans les arcanes du processus ». La loi sur la Com­mission électorale prévoit que les représentants des candidats jouissent d’un statut d’observateur et peuvent prendre part aux débats « avec voix consultative ». Le président de la CENI souligne, l’importance des représentations au niveau des démembrements de l’organe. Au niveau des districts, notamment, où la première étape du traitement des résultats issus de bureaux de vote se fera. Dans son discours lors du tirage au sort des numéros des candidats, samedi, à Nanisana, le président de la CENI les a appelés à prendre leurs respon­sabilités et à une « implication effective », dans le processus. Des prétendants à la présidence de la République martèlent leur doute sur la crédibilité du processus et la fiabilité des entités chargées de son organisation ou de la proclamation des résultats. La prise de responsabilité et l’implication effective dans la gestion des opérations électorales requise par maître Rakotomanana ont, justement, pour objectif de renforcer la crédibilité et la transparence du processus. La désignation des représentants au sein de la formation non permanente de la CENI et délégués auprès de chacun des bureaux de vote en sont la traduction en acte pour les candidats. Cette formation permanente aurait dû être installée juste après la publication, par la HCC, de la liste officielle des candidats. Il semble, pourtant, que la majorité des trente-six candidats n’y ont pas pensé. Il faudra, aussi, trouver des délégués pour près de vingt-cinq mille bureaux de vote. Une implication effective dans la mobilisation des électeurs à aller voter est, aussi, attendue des candidats. Certains, cependant, préfèrent torpiller une course à laquelle ils ont choisi de prendre part. Comme s’ils cherchent déjà des excuses à une éventuelle défaite ou préparent à de probables contestations.
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