Régions - Météo - Mahajanga se noie sous la pluie


[caption id="attachment_75270" align="alignleft" width="300"] L’eau de la mer n’arrive plus à se retirer de Manapatanana,
à cause d'une construction dans la zone tampon.[/caption] Les Majungais commencent à subir les impacts des précipitations qui n’ont pas cessé de tomber depuis une semaine. L’eau a inondé les rues et envahi les maisons. Des pluies, encore des pluies. Les averses n’ont toujours pas cessé de tomber à Mahajanga, depuis le lundi 21 janvier, après le passage du cyclone Desmond et avec le régime de mousson dans la partie nord de l’ile. Après une légère éclaircie de quelques heures, vendredi, la pluie est de nouveau tombée depuis la nuit de samedi jusqu’à hier. Ses impacts sont importants pour tout le monde. Hier matin, une trentaine d’habitants des fokontany de Fiofio, Aranta et Ambalavola ont dû s’abriter à la maison du quartier d’Ambalavola pendant quelques heures. L’eau avait submergé leurs habitations, car il a plu des cordes. Cependant, les sinistrés ont pu rentrer chez eux dès que l’eau s’est retirée. Dans les eaux usées À Manapatanana, dans la zone tampon non constructible, les habitants ont dû patauger dans les eaux usées pour pouvoir circuler à cause d’un mur de plus de 100 m qui clôturait un terrain. « La ferme d’une résidente est totalement inondée. Le cahier des charges du permis de construire n’a pas été respecté. Il n’y a jamais eu ce genre d’inondation auparavant. Aujourd’hui, depuis la construction de cette clôture, l’eau de la mer n’arrive plus à se retirer à partir du village touristique», déplore un riverain. D’après les témoins, les canaux d’évacuation et les buses sont insuffisants. Dimanche matin, les fokonolona sont descendus sur place pour constater les dégâts. Ils ont porté plainte auprès du Réseau provincial des droits des consommateurs. Cette zone tampon ou zone humide est non constructible. La région et la commune urbaine de Mahajanga ont fortement déconseillé les constructions sur place, mais des maisons et villas ainsi que des bâtiments continuent de s’y ériger. [caption id="attachment_75271" align="alignnone" width="300"] Le forage d'eau à Antanimalandy 2, secteur 6, samedi.[/caption] Nouveaux Appareils de forage - De l’eau potable pour deux fokontany Bonne nouvelle pour les habitants des fokontany d’Amborovy et d’Antanimalandy 2, dans le secteur 6. Ils n’auront plus à puiser de l’eau ni à effectuer des kilomètres pour trouver de l’eau potable. Ils pourront assouvir leur soif tout près de chez eux. De nouvelles infrastructures d’adduction d’eau ont été offertes par Direct Aid venant du Koweit, grâce à la coopération avec la commune urbaine de Mahajanga. Samedi matin, l’inauguration de pompes à forage d’eau potable s’est tenue au cours d’une cérémonie officielle organisée dans les deux fokontany et dirigée par le maire de la commune urbaine de Mahajanga, Mokhtar Andriantomanga. «Ce ne sont pas des puits comme nous avons l’habitude d’en voir, car l’eau est obtenue par forage jusqu’à 80m de profondeur, grâce à des appareils qui fonctionnent à l’énergie solaire. Ils peuvent produire 5 000 litres d’eau potable toutes les heures et s’arrêter automatiquement quand les puits sont pleins», explique le premier magistrat de la ville. Le fokontany d’Amborovy n’a jamais bénéficié de l’eau de la Jirama; la plupart des maisons sont alimentées par des puits depuis cinquante ans voire plus. Les ménages sont privés d’eau pendant l’hiver car à cette période, tous les puits sont taris. Un parlementaire élu dans le district de Mahajanga I procède à une distribution d’eau tous les ans en utilisant un camion-citerne afin d’aider la population. Ceux qui en ont les moyens, tels les hôtels et les occupants des villas sont équipés de puits avec des pompes à eau électriques. À Antanimalandy 2, les femmes doivent marcher pendant une trentaine de minutes avant d’obtenir de l’eau puisée dans les sources ou les puits. Dans la région Boeny, seul 30% des ménages accède à l’eau potable. Boeny - Bilan mitigé pour la Gendar­merie nationale Objectifs atteints en partie pour la Gendarmerie nationale de la province de Mahajanga en matière de sécurité. C’est la déclaration du général Boto Lucien, commandant de la Circonscription interrégionale de la Gendarmerie nationale (CIRGN) de Mahajanga, samedi, lors de la cérémonie de présentation de vœux du Nouvel An qui a eu pour cadre la caserne du camp Jean-Philippe à Mahajanga be. Les vols de zébus et la justice populaire ainsi que les attaques à main armée ont surtout marqué l’année 2018. «Si le nombre de razzias sur les bœufs a diminué l’année passée, en contrepartie les actes de kidnapping se sont beaucoup multipliés, surtout à Tsaratanàna, dans les régions Melaky, Betsiboka et Boeny. C’est devenu une nouvelle pratique pour obtenir de l’argent. Les réseaux de kidnapping sont les principales cibles à démanteler cette année», explique le général Boto Lucien. Les vols de zébus, les attaques à main armée ainsi que la vindicte populaire ont marqué l’année 2018 à Mahajanga : 554 cas de vols de bœufs se sont produits, soit 13 254 zébus volés dont 8 120 restitués à leurs propriétaires, 114 dahalo tués durant les opérations, 29 membres du fokonolona et cinq gendarmes ont trouvé la mort durant les affrontements. Les représailles ou vindictes populaires se sont surtout amplifiées en 2018 passant de cinq cas en 2017 à onze, vingt-cinq personnes ont été arrêtées et dix-sept autres tuées contre dix-neuf en 2017. RN4 - De graves accidents Le taux des accidents enregistrés en 2018 a baissé dans la CIRGN de Mahajanga. Soit 93 accidents enregistrés sur la RN4 en 2018 contre 101 l’année précédente. Pourtant, le nombre de victimes a augmenté par rapport à l’année précédente: 271 personnes contre 207 en 2017, il y avait 207 blessés ; 43 personnes ont perdu la vie l’année dernière, contre 36 décès l’année d’avant.  
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