Présidentielle - Rajaonarimampianina en quête d'un second mandat


Des mots évocateurs. « En peu de temps, beacoup a été fait pour le développement du pays mais, il reste également, beaucoup à faire. Redresser le pays demande du temps. J'y parviendrai si vous me le permettez en me donnant plus de temps », a déclaré Hery Rajaonarimampianina, président de la République, dans un discours prononcé à Mahajanga, samedi. Lors d'une cérémonie d'inauguration, à Maintirano, dans le courant de la semaine dernière, le Chef de l'État a également, déjà tenu un pareil discours. Des mots qui indiquent que le Président de la République a l'intention de briguer un second mandat. Les médias d'obédience présidentielle ont même été au diapason, hier, pour donner le ton d'un ordre de bataille pour s'engager dans la course pour un second mandat. Bien que sollicité à plusieurs reprises par la presse sur la question, le locataire d'Iavo­loha a jusqu'ici, entretenu le suspense quant à sa candidature ou non à la présidentielle de 2018. A l'approche du début de l'année électorale, toutefois, le Chef de l'État semble changer de stratégie. Face à ses concurrents potentiels à la présidentielle qui battent le pavé depuis plusieurs mois, Hery Rajaonari­mampianina, semble avoir décidé de passer à l'offensive et de capitaliser les inaugurations pour faire un clin d'oeil aux « électeurs ». Pré-campagne Si l'on en croit les informations, le Chef de l'État a des munitions en réserve. Rien que dans le domaine de l'énergie, une vingtaine d'inaugurations officielles seraient au programme. À Maha­janga, Rivo Rakotovao, président du parti « Hery vaovao ho an'i Madagasikara » (HVM), a souligné « c'est la cinquième fois que nous appelons à la candidature du président Rajaonari­mampianina, à la présidentielle ». Seulement, le locataire d'Iavoloha n'a, jusqu'alors, pas donné sa réponse. Comme l'indiquent les juristes, la démission préalable du Président candidat prévu par la Constitution est une manière de mettre tous les prétendants à la magistrature suprême sur un même pied d'égalité. Pour éviter qu'il y ait un amalgame entre les deniers et biens publics et la trésorerie de campagne du candidat et de son parti. Ne pas se prononcer à officialiser à l'avance sa candidature pourrait être une manière d'éviter d'être taxé de faire une « pré-campagne », aux frais de l'Etat. Comme le fait pour le parti au pouvoir dont sont membres presque tous les membres du gouvernement et leurs principaux collaborateurs. La tenue d'un congrés du parti au pouvoir en marge d'un conseil des ministres. Sans pièces justificatives, il serait difficile de convaincre l'opinion publique que les deniers et biens publics n'ont pas été mis à contribution. Garry Fabrice Ranaivoson
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