Le Port - Le mystère reste entier sur le décès du marin malgache


Que s'est-il donc passé lundi sur «Le Grand Morne» On pensait que Patrick, un marin malgache de 42 ans, était décédé des suites d'une forte fièvre, comme l’expliquait le capitaine du navire appartenant au groupe Réunimer aux secouristes alors que son équipage et lui-même se trouvaient à 260 milles nautiques à l'ouest des côtes. Mais les résultats de l'autopsie réalisée hier matin à l'institut médico-légal du CHU de Saint-Denis apportent finalement plus de questions que de réponses. Selon nos informations, le médecin légiste a en effet conclu à une mort due à une hémorragie interne. Le spécialiste, qui exclut que le décès puisse découler d'une quelconque maladie, a, par contre, relevé des traces au niveau de la tête de la victime. Des traces qui peuvent correspondre à des blessures résultant d'une chute. Mais le légiste n'exclut pas non plus que celles-ci soient la résultante de coups portés au quadragénaire. L'autopsie n'a donc pas permis de lever le mystère quant au décès de cet homme employé par le groupe Réunimer depuis 2015 pour la pêche au thon et à l'espadon. L'expert de l'institut médico-légal a procédé à un certain nombre de prélèvements en vue d'un examen anatomopathologique dont les résultats ne seront probablement pas connus avant une quinzaine de jours. Pendant ce temps, les enquêteurs de la brigade de surveillance du littoral -la nouvelle appellation de la gendarmerie maritime- poursuivent leur travail d'investigation. Un travail qui passe par l'audition des autres membres de l'équipage composé du capitaine de nationalité française et de trois autres marins qui sont, eux, des ressortissants malgaches. Les techniciens de l'identification criminelle ont, quant à eux, procédé aux premières constatations dès l'arrivée du «Grand Morne» au Port Ouest, avant-hier soir. Ce soir-là, une cinquantaine de membres issus de la communauté des gens de la mer et malgache s'étaient rendus sur place pour parti­ciper à une cérémonie religieuse en hommage au défunt marié et père de trois enfants restés à Tamatave. Sa sœur qui vit, elle, à Saint-Denis se trouvait également là, effondrée par la nouvelle. Difficile pour la famille de faire son deuil tant que toute la lumière ne sera pas faite sur ce décès. © JIR
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