« Mesdames et messieurs, nous vous annonçons que la descente vers l’aéro et port international d’Ivato, Antananarivo. La température au sol est de vingt-huit degrés. Nous vous invitons à vous mettre dans les dispositions nécessaires à l’amerrissage. Nous sollicitons donc nos passagers à mettre leurs maillots de bain, à mettre les masques et tubas. Pour les enfants, veuillez d’ores et déjà préparer les bouées. Nous vous souhaitons un séjour exceptionnel à Antananarivo. » Qui dit mieux ? Même Venise ne pourrait pas battre l’offre. Dès que vous sortez de l’avion, c’est pied dans l’eau ! Les images de l’aéroport d’Ivato sous les eaux de pluie ont fait un buzz énorme. Les passagers qui venaient d’atterrir avaient de la flotte jusqu’au mollet. Ce n’était surement pas la meilleure manière de commencer un séjour dans un pays. Dans une nuit froide et pluvieuse, après un très long voyage de plusieurs heures, avoir les chaussures, les bagages mouillés, c’est plus qu’énervant. Est-ce que l’on peut rire de tout ? Il semble que cette mauvaise situation que les voyageurs ont dû subir à faire le « bonheur » de nombreux facebookait. Mini-Vidéos, photos et photos retouchées ont tourné en boucle depuis cette nuit du déluge du 24 février 2018. Après les réactions de colère, de dégout, de fou rire passé, vient le temps de la réflexion. Comment une telle chose a pu se passer ? Mais n’a-t-on pas véhiculé que Ivato avait fait peau neuve ? Ce qui est sûr c’est que les pratiques sont restées les mêmes. Déjà pourquoi dans un aéroport international, il n’y a qu’un guichet pour les nationaux et plus de cinq pour les vahiny ? Loin de nous l’idée de discriminer, mais par simple logique, n’est-il juste pas cohérent qu’il y ait toujours plus de nationaux qui arrivent ? « Mahaymanajavahinyhono e ! ». Quand on voit en plus ces soi-disant « VIP » se faufiler pour éviter de faire la queue avec monsieur et madame tout le monde il est évident que les habits de l’aéroport semblent être neufs mais la crasse sur la peau qui est en dessous est toujours aussi dégelasse. Revenons sur les mots d’une personne qui connaît bien cet aéroport et ses problématiques. « Bon maintenant qu'on a bien rigolé par rapport à cet aéroport-port-piscine-pédiluve d’Ivato, place au coups de gueule ». Elle rappelle que lorsqu'on parle d'aéronautique, une des choses qui priment est la sécurité. Il y a la sécurité des usagers (les employés, les passagers et toutes autres personnes qui y circulent) mais aussi la sécurité des infrastructures. Pourtant cette nuit-là, la sécurité de l'aéroport d'Ivato n'a pas été respectée. Malgré cela l'aéroport a été bel et bien ouvert. Les employés ont dû travailler dans des conditions exécrables et les passagers ont dû patauger dans de l'eau. Sécurité dites-vous ? Dans cet aéroport il y a d'innombrables circuits électriques et électroniques. Les employés manipulent à longueur de temps des machines électriques et électroniques. Et toute personne ayant un minimum de connaissances sait que l'eau est conductrice de courants. Outre les appareils, d'autres matériels aussi ne sont pas « waterproof ». Cependant les responsables ont fait fi, ou ne se souciaient nullement des dangers auxquels s'exposaient les usagers. Outre ce risque d'électrocution ou de projection d'objet, il y a aussi les questions sanitaires et d'hygiène. On a exposé autant les passagers comme les employés à des dangers de mort réels. Heureusement, très heureusement rien ne s’est mal passé. Toutes les conditions étaient réunies pour fermer cet aéroport. Monsieur le ministre s’est déplacé et a exigé à RavinalaAirport une excuse auprès des passagers. Et les autres usagers alors ? Certes les passagers ont bel et bien mérité des excuses, mais les employés qui étaient là durant des heures et ils risquaient d’y laisser leur peau au sens littéral du terme. Par Mbolatiana Raveloarimisa
« Mesdames et messieurs, nous vous annonçons que la descente vers l’aéro et port international d’Ivato, Antananarivo. La température au sol est de vingt-huit degrés. Nous vous invitons à vous mettre dans les dispositions nécessaires à l’amerrissage. Nous sollicitons donc nos passagers à mettre leurs maillots de bain, à mettre les masques et tubas. Pour les enfants, veuillez d’ores et déjà préparer les bouées. Nous vous souhaitons un séjour exceptionnel à Antananarivo. » Qui dit mieux ? Même Venise ne pourrait pas battre l’offre. Dès que vous sortez de l’avion, c’est pied dans l’eau ! Les images de l’aéroport d’Ivato sous les eaux de pluie ont fait un buzz énorme. Les passagers qui venaient d’atterrir avaient de la flotte jusqu’au mollet. Ce n’était surement pas la meilleure manière de commencer un séjour dans un pays. Dans une nuit froide et pluvieuse, après un très long voyage de plusieurs heures, avoir les chaussures, les bagages mouillés, c’est plus qu’énervant. Est-ce que l’on peut rire de tout ? Il semble que cette mauvaise situation que les voyageurs ont dû subir à faire le « bonheur » de nombreux facebookait. Mini-Vidéos, photos et photos retouchées ont tourné en boucle depuis cette nuit du déluge du 24 février 2018. Après les réactions de colère, de dégout, de fou rire passé, vient le temps de la réflexion. Comment une telle chose a pu se passer ? Mais n’a-t-on pas véhiculé que Ivato avait fait peau neuve ? Ce qui est sûr c’est que les pratiques sont restées les mêmes. Déjà pourquoi dans un aéroport international, il n’y a qu’un guichet pour les nationaux et plus de cinq pour les vahiny ? Loin de nous l’idée de discriminer, mais par simple logique, n’est-il juste pas cohérent qu’il y ait toujours plus de nationaux qui arrivent ? « Mahaymanajavahinyhono e ! ». Quand on voit en plus ces soi-disant « VIP » se faufiler pour éviter de faire la queue avec monsieur et madame tout le monde il est évident que les habits de l’aéroport semblent être neufs mais la crasse sur la peau qui est en dessous est toujours aussi dégelasse. Revenons sur les mots d’une personne qui connaît bien cet aéroport et ses problématiques. « Bon maintenant qu'on a bien rigolé par rapport à cet aéroport-port-piscine-pédiluve d’Ivato, place au coups de gueule ». Elle rappelle que lorsqu'on parle d'aéronautique, une des choses qui priment est la sécurité. Il y a la sécurité des usagers (les employés, les passagers et toutes autres personnes qui y circulent) mais aussi la sécurité des infrastructures. Pourtant cette nuit-là, la sécurité de l'aéroport d'Ivato n'a pas été respectée. Malgré cela l'aéroport a été bel et bien ouvert. Les employés ont dû travailler dans des conditions exécrables et les passagers ont dû patauger dans de l'eau. Sécurité dites-vous ? Dans cet aéroport il y a d'innombrables circuits électriques et électroniques. Les employés manipulent à longueur de temps des machines électriques et électroniques. Et toute personne ayant un minimum de connaissances sait que l'eau est conductrice de courants. Outre les appareils, d'autres matériels aussi ne sont pas « waterproof ». Cependant les responsables ont fait fi, ou ne se souciaient nullement des dangers auxquels s'exposaient les usagers. Outre ce risque d'électrocution ou de projection d'objet, il y a aussi les questions sanitaires et d'hygiène. On a exposé autant les passagers comme les employés à des dangers de mort réels. Heureusement, très heureusement rien ne s’est mal passé. Toutes les conditions étaient réunies pour fermer cet aéroport. Monsieur le ministre s’est déplacé et a exigé à RavinalaAirport une excuse auprès des passagers. Et les autres usagers alors ? Certes les passagers ont bel et bien mérité des excuses, mais les employés qui étaient là durant des heures et ils risquaient d’y laisser leur peau au sens littéral du terme. Par Mbolatiana Raveloarimisa