Plan sectoriel - Les réformes de l’éducation à revoir


L’application du Plan sectoriel de l’éducation (PSE) est en suspens. Marie Thérèse Volahaingo, ministre nouvellement nommée, souhaite consulter les parents et les enseignants. Retour à zéro. Les différentes réformes contenues dans le Plan sectoriel de l’éducation (PSE) seront à nouveau discutées au niveau de plusieurs entités, avant d’être définitivement appliquées. La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et professionnel, Marie Thérèse Volahaingo, a souligné la nécessité consulter de l’opinion de la grande masse avant sa mise en œuvre. « Nous allons, d’abord, écouter l’opinion des parents d’élèves et des enseignants. Nous déciderons de ce qui est mieux et de ce qui nous motive dans notre travail », lance-t-elle. C’était à Anosy samedi, lors de la cérémonie de passation de service entre elle et le ministre de l’Éducation nationale sortant, Gatien Horace. Cette déclaration ravit des parents d’élèves des écoles privées qui ne souhaitent conserver que l’ancien calendrier scolaire, d’octobre en juin. « Ce sera difficile pour les élèves d’apprendre pendant la saison d’hiver. En plus, ça ne va pas être pratique de partir en vacances pendant la saison d’été », indique Florencia Rajaobelina, mère de famille. D’autres voient d’un mauvais œil l’annulation du CEPE, prévue dès 2020. « Décrocher ce premier diplôme motive les enfants à foncer dans leurs études », indique une autre mère de famille. Plan endossé Le changement du calendrier scolaire de mars à novembre préservera, pourtant, les enfants des zones les plus affectées par le cyclone, les inondations ou encore par la période de soudure, d’une longue suspension de cours, selon le PSE. La semaine dernière, par exemple, plusieurs écoles ont été fermées dans plusieurs Circonscriptions scolaires (Cisco) du Nord et de l’Ouest, suite aux intempéries. Et, chaque année scolaire, beaucoup d’élèves sèchent les cours pour aider leurs parents dans le repiquage. Par ailleurs, selon encore ce PSE, l’annulation du CEPE va permettre la mise en vigueur d’une éducation fondamentale de 9 ans durant laquelle, des savoir-faire « techniques » seront dispensés pour que l’élève soit tout de suite apte à travailler, au cas où il abandonne les bancs de l’école à la fin des études de 9 ans, qui est sanctionnée par un diplôme. La langue maternelle comme langue d’enseignement aux trois premières années, la réforme du programme scolaire inchangé depuis des dizaines d’années, la construction de plusieurs bâtiments scolaires, font, entre autres, partie des réformes inscrites dans le PSE. Pour des techniciens, un plan n’est pas figé. « Des améliorations peuvent être apportées progressivement. Par contre, son annulation posera problème. Les bailleurs ont déjà endossé ce plan. Et l’accord de crédit de 55 millions de dollars pour sa mise en œuvre est déjà adopté, en 2018 », précise une source. Le PSE est le fruit d’une consultation régionale, puis d’une consultation nationale qui a vu la participation de cent cinquante entités composées de toutes les parties prenantes, à la suite d’un rapport de l’état du système éducatif national avec des experts internationaux indépendants.  
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