Projet de Loi de finances 2019 - La subvention pour la Jirama sujet de discorde


La loi de finances initiale 2019 n’a pas encore été votée. Le projet de loi devra repasser en commission mixte et en séance plénière, ce jour. Débats Houleux. Les quelque cinquantaine de députés présents à la séance plénière d’hier pour le vote du projet de Loi de finances 2019 ne sont pas encore passés au vote. « Nous n’acceptons pas le fait que cette assemblée nationale soit considérée comme une passoire où tout entre et ressort sans être étudié convenablement », s’est défendu Jean Jacques Rabenirina, député élu à Betioky. La subvention de deux cent cinquante cinq (255) milliards d’ariary pour la Jirama au titre de l’année 2019 n’a pas été au goût des députés. Une grande majorité s’est dressée contre le montant alloué à la subvention de la compagnie d’eau et d’électricité malgré les explications techniques apportées par le ministre de l’énergie et des hydrocarbures, Lantoniana Rasoloelison en personne devant les parlementaires. « Où sont passés les 350 milliards d’ariary alloués à la Jirama cette année ? » s’est insurgé Rémi dit Jao Jean, l’élu d’Antsohihy. « Je demande même une commission d’enquête de fond pour l’utilisation de toute cette somme», a-t-il dit. « Ce projet de loi de finances 2019 n’est pas assez réaliste car ne reflète pas assez les besoins de la population malgache », a déclaré Anthelme Ramparany, député de Mananjary. « Pourquoi ne pas affecter cette subvention qui ne concernera au final que 15 % de la population, d’autres domaines tels que le secteur primaire qui souffre depuis longtemps d’un non développement », a-t-il proposé. Ajournement D’autres députés tels que les Voanalaroy de Brickaville, ou encore les Henri Charles Andriamahefa de Mora-manga, en revanche, ont exposé les gros risques liés au refus de cette subvention et ont demandé à leurs paires de ne pas adopter des comportements « anti-économiques ». Rasoloelison, ministre de l’énergie a en effet rappelé que la Jirama vend encore à perte suite à la mauvaise gestion depuis des années de la Jirama. « En considération de toutes les charges liées à la production d’électricité, la Jirama devrait vendre le kwh à 1 225 ariary, alors que le tarif appliqué actuellement par exemple se situe entre 141 et 400 ariary par kwh. Le gap représente ainsi près de 405 milliards d’ariary par an. La réforme entreprise depuis 2017 devra faire atteindre l’équilibre opérationnel de la Jirama en 2020 », a-t-il expliqué. L’augmentation du fonds total accordé aux CLD (Comités locaux de développement) par district a été par ailleurs, énergiquement demandée par les députés. Ces derniers demandent (400) quatre cent millions d’ariary au lieu des 250 millions d’ariary actuels. « C’est le moyen dont nous disposons pour faire développer réellement nos localités. Mais l’enveloppe ne suffit plus », a indiqué Michel Rochelin. Le droit d’accise sur les téléphones, internet, sms et transferts de données a également été demandé à baisser jusqu’à 5 % si 8 % actuellement. Ces trois points sont ainsi à revoir ce jour en séance plénière car la ministre des Finances et du budget Vonintsalama Andriam- bololona a souligné que les amendements peuvent être faits mais sont à aligner avec la constitution.  
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