Infrastructures - Le projet Priaso touche à sa fin


Les conditions socio-économiques de la population se sont développées quatre ans après le démarrage du Projet. Grâce à la sensibilisation. Nette amélioration. Les infrastructures hydro-agricoles datant de la première république ont connu un coup de neuf. Le périmètre du Bas-Mangoky, situé dans la commune d’Ambahikily à 250km de Toliara est l’une des plus importantes entreprises de ce projet. Il est passé de 5000 à 10 000 ha et la production rizicole attendue devrait atteindre 80 000 tonnes par an, sur la base de deux campagnes par an. «L’extrême vulnérabilité de la région Sud-ouest face aux changements climatiques est l’une des principales causes de la mauvaise productivité de la population locale. Le taux de précipitation de 400mm est inégalement réparti. Une situation amplifiée par la non maîtrise de l’eau et surtout l’inexistence d’infrastructures adéquates», explique Hervé Hanognona, directeur régional de l’Agri­culture et de l’élevage, (DRAE) pour le Sud-ouest. «Ainsi, l’extension et la réhabilitation concernent entre autres la sécurisation des épis, le rehaussement et élargissement des digues ou encore des travaux de protection des berges du fleuve pour aboutir à la mise en valeur de 13 400 ha de terres, la construction de 74 km de canaux, la réalisation de douze forages d’eau », ajoute-t-il. Les périmètres irrigués de Taheza de 2240 ha, situé dans le district de Betioky et de Ranozaza, 5190 ha, dans le district de Toliara II, connaissent également des améliorations. Près de 47 km de canaux revêtus et 10km de pistes sont indiqués quasi-achevés et fonctionnels pour ce périmètre de Ranozaza, dans la commune d’Ankililaoka. Capacité Le développement agricole passe par le renforcement de capacité en intrants, en mécanisation agricole, en production de semences améliorées, en maîtrise de l’eau. Le projet Priaso inclut ainsi la sensibilisation et l’éducation même des riziculteurs. Ceci commence par le repiquage en ligne pour améliorer les plants. Les agents vulgarisateurs démontrent l’utilité de deux semaines de repiquage au lieu des quatre semaines habituelles des riziculteurs. «Les associations féminines sont avantagées dans ce projet. Appuis techniques, dotations et équipements contribuent à la réduction de la vulnérabilité des femmes», détaille encore le DRAE du Sud-ouest. Dix associations ont choisi la culture maraîchère et transformation des tomates comme activités génératrices de revenus. La mise en place de fonds et d’expériences de gestion des périmètres irrigués a été débattue avec les différentes parties prenantes du projet. Le projet Priaso est prévu finir vers la fin de cette année 2018, mais une rallonge de quelques mois a été récemment envisagée. Le projet est financé par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement malgache à quelques 32 millions d’unités de compte.  
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