Élection - Les dix-neuf candidats guettent la réponse de l’État


Les résolutions de la conférence souveraine ont été remises à la Haute cour constitutionnelle et au président de la République par intérim. Les candidats promettent l’enclenchement de la vitesse supérieure en cas de refus. Aux aguets. Les candidats participant à la conférence souveraine continuent leur démarche. Ils ont remis hier à Rivo Rakotovao, président de la République par intérim et à la Haute cour constitutionnelle, les résolutions de la réunion du Centre de conférence international (CCI), à Ivato. Ils ont prévu tenir une grande marche partant de Mahamasina pour rejoindre Ambohidahy et Ambohi­tsorohitra mais finalement, ils ont décidé de se passer de la compagnie de leurs partisans. «Après concertation, seuls les candidats iront déposer les résolutions aux institutions. Nous attendons leurs réponses dans 72 heures, c'est-à-dire lundi. Si jamais ils donnent des réponses laconiques comme d’habitude, nous allons nous mobiliser. La date et le lieu seront indiqués ultérieurement», rapporte le professeur Marcellin Andrian­tseheno devant le stade de Mahamasina. Les candidats se sont ainsi donné rendez-vous à Ambohitsorohitra avent d’aller à Ambohidahy. Reçus par Rivo Rakotovao, président de la République a.i, ils se sont entretenus pendant une heure. À l’issue de cette rencontre, Jean Max Rakotomamonjy a affiché sa satisfaction sur l’ouverture et le sens de l’écoute du chef d’État. Il a également rapporté que des enquêtes seront effectuées pour vérifier les informations avancées par les candidats. Vulgarisation Le chef de l’État va convoquer incessamment une réunion avec tous les responsables concernés. Les résolutions signées par les dix-neuf candidats exigent la réouverture et l’assainissement de la liste électorale. Les signataires se sont également accordés à informer la présidence, le gouvernement, les Parlements ainsi que le Conseil du fampihavanana malagasy (CFM), de l’essence des résolutions. Par ailleurs, ils ont décidé de suspendre la campagne électorale pour se consacrer à la vulgarisation du contenu des résolutions dans toutes les régions. «Nous n’avons pas peur des urnes mais nous voulons instaurer la transparence, l’État de droit et surtout exiger le droit de vote pour tout un chacun», précise le candidat Jean Max Rakotomamonjy. Les expériences récentes ont démontré que la HCC rejette de façon quasi -systématique toute les requêtes et les demandes d’avis concernant les élections. Dans un communiqué publié sur le site web de cette institution, jeudi, les juges constitutionnels ont donné des précisions sur les termes utilisés par les candidats. Ils discernent ainsi le droit de vote et le droit de voter, la signification juridique du terme «omis» ainsi que les confusions engendrées par les projections statistiques. Ce communiqué coupe ainsi l’herbe sous les pieds des candidats et reflète l’issue de ces nouvelles requêtes demandant la réouverture et l’assainissement de la liste électorale. «Nous allons enclencher la vitesse supérieure et vous savez ce que cela signifie», conclut Tabera Randriamanantsoa.
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