Océan Indien - Crainte de la généralisation du VIH/Sida


Le taux de prévalence du Vih/Sida reste faible dans les îles de l’océan Indien. Un risque d’épidémie généralisée inquiète les participants au colloque de la région. Le taux de prévalence du Vih/Sida ne dépasse pas 1 % dans les pays de l’océan Indien. À Madagascar, il est aux environs de 0,3 %, chez les personnes âgées entre 15 et 49 ans, selon l’estimation nationale, en 2013. Harivelo Andrianiaina, secrétaire exécutif du comité national de lutte contre le Sida (SE/CNLS), n’a pourtant pas caché son inquiétude, sur une probable généralisation de la transmission du virus, malgré ce faible taux de prévalence. « La propagation  du virus est vraiment préoccupante, actuellement, vu que les principaux vecteurs du virus, dont les prostitués ou encore les hommes ayant des rapports sexuels avec le même sexe, existent bel et bien dans notre société, et non ailleurs », a-t-il souligné. C’était à l’hôtel Paon d’Or à Antanetibe Ivato, hier, en marge de l’ouverture officielle du 15e colloque VIH/SIDA et de l’hépatite de l’océan Indien. Plus préoccupant encore est le très faible effectif des personnes qui se font dépister. En 2015, un peu moins de 300 000 personnes ont effectué le test de dépistage du virus VIH/SIDA, dans tout Madagascar, selon un rapport du SE/CNLS. Un médecin du Bureau municipal de l’Hygiène (BMH) nous a confié, pourtant, que trois cas positifs par mois y ont été enregistrés, au cours de décembre 2015 et janvier 2016. Engagement de l’État Un sidéen a également lâché, hier, que la rupture de stock du médicament pour le traitement des sidéens (ARV) est toujours d’actualité. Mais le SE/CNLS contredit cette nouvelle. « Cela fait un long moment que l’approvisionnement de l’ARV est résolu », informe cette source. La hausse du nombre de personnes dépistées et la garantie de l’approvisionnement constant de l’ARV sont les batailles auxquelles Mada­gascar doit faire face. Hery Rajaonarimampianiana s’est engagé à mener une lutte contre le VIH/SIDA afin de mettre fin à l’épidémie. Ce qui est une bonne chose, car les ressources pour la lutte contre cette maladie se font de plus en plus rares, tant au niveau national qu’international. Les 350 participants de ce colloque, venant des Comores, de La Réunion, de Maurice, des Seychelles, de Rodrigues, de Mayotte, discuteront également des activités à mener pour pouvoir éliminer la maladie jusqu’en  2030. Ce colloque se terminera demain. Miangaly Ralitera
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