Manifestation sur la place du 13 mai - Les députés opposants saisissent le Parquet


Les députés du changement, suivis par leurs partisans sont de nouveau sortis des clôtures du parvis de l’Hôtel de ville d’Analakely. La circulation entre le centre ville jusqu’au palais de Justice à Anosy a été interrompu pendant le trajet. Arrivés devant le Tribunal vers 13 heures, les députés se sont rendus au bureau de la procureure de la Répu­blique. Ils ont saisi le Parquet du tribunal de première instance à Anosy pour l’ouverture d’une enquête sur les évènements du 21 avril. Reçus par Balisama Odette Razafimelisoa, procureure de la République, ils ont remis la plainte des familles ainsi qu’un procès verbal de transmission de vidéo extraits de journaux télévisés. En sus de la requête aux fins de déchéance déposée à la Haute cour constitutionnelle la veille, les députés du changement poursuivent leur bataille à travers cette plainte. À la sortie du bureau du procureur, le député Houssène Abdallah explique qu’ils ont déposé une plainte contre X sur le décès de deux personnes lors de l’affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants. Par contre, le dossier accuse plusieurs hauts responsables comme étant « complices par instruction ». Maitre Hanitra Razafimanatsoa cite entre autres « le président de la République, le Premier ministre ainsi que les responsables à tous les niveaux concernés par la réquisition des forces de l’ordre ». La procureure de la République a par ailleurs annoncé que le Parquet est saisi d’office sur cet évènement. « J’ai demandé depuis lundi l’ouverture d’une enquête sur cette affaire », précise Balisama Odette Razafi­melisoa. À défaut de la mise en place de la Haute cour de la Justice, l’affaire est donc déposée auprès du tribunal de première instance. La situation présente des similitudes avec celle de Marc Ravalomanana en 2010, sur l’affaire du 7 février 2009. Il a été déclaré coupable de complicité de meurtre, et condamné à purger une peine de travaux forcés à perpétuité. Une situation qui remet sur le tapis l’exigence du bulletin numéro 2 comme dispose la nouvelle loi électorale. Andry Rialintsalama
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