Kraoma - Les Russes actionnaires majoritaires


Le partenariat avec les Russes est finalement confirmé. Ferrrum Mining détient 70% du capital de Kraoma Mining, la joint venture malgacho-russe. Céder. Kraoma S.A accepte finalement d’entrer en partenariat avec la société russe Ferrum Mining. Après des mois de tergiversations, suite au refus des salariés de céder la société malgache à des étrangers, et suite à des hésitations de continuer dans l’esprit des anciens dirigeants du pays de sauver la société par une main russe, Kraoma Mining, la joint-venture entre Kraoma (Kraomita Malagasy), S.A et Ferrum Mining naît officiellement pour de bon. Le directeur général de Kraoma S.A, Nirina Rakotomanantsoa a annoncé hier que c’est l’intérêt supérieur économique de la nation qui est en jeu. « L’exploitation de la chromite ayant fait la fierté des Malgaches depuis 50 ans doit continuer. La production a cessé depuis des mois alors que la société n’obtient pas de bénéfices et fait face à des dettes inexplicables depuis des années. La recherche de partenariat s’avère ainsi l’une des solutions trouvées pour sauver Kraoma », explique-t-il. Le contrat de partenariat, prévu à ses débuts au mois de septembre 2018 prévoyait un partage des actions de l’ordre de 80% à la Kraoma Mining et 20% à la société malgache Kraoma S.A. « Les termes de la convention de partenariat avec Ferrum Mining ont été revus et Kraoma Mining obtient 70% des actions et 30% pour la partie malgache », précise le DG, Nirina Rakoto­manantsoa. 16 millions de dollars de bénéfices annuels sont attendus de ce partenariat a rassuré le DG qui loue ce partenariat dans la mesure où le côté social des salariés est prévu s’améliorer. Craintes Quoique, jusqu’ici, comme l’indique un salarié, la base de ce partage d’actions n’est pas claire. « Sur quelle loi s’est-on basé ? Pourquoi ce 80-20 ? Est-ce sur la base des carreaux miniers existants ou est-ce à partir d’un calcul sur le matériel, les engins, l’usine de traitement, la compétence du personnel ? Tout cela reste flou pour nous », indique un salarié basé à Brieville. Ce dernier rapporte que rien n’a évolué jusqu’ici. « Nous n’avons pas encore obtenu notre salaire du mois de février. Le dispensaire de Kraoma ici à Brieville n’est pas alimenté en médicaments, les divers droits de congé ou de mission restent en suspens, de même que les assurances complémentaires, la Cnaps », rapporte-t-il. Pour l’heure, on apprend que le site de minerais n’est pas encore fonctionnel, et ce, depuis décembre. Seul le stock est expédié au port de Toamasina pour être exporté. Au DG de Kraoma S.A de préciser qu’il reste un homme ouvert à la communication pour réduire la tension avec les salariés. « Il est temps de ne plus accepter la gabegie et Kraoma n’est pas une société familiale où le népotisme règne en maître », dit-il. A lui de promettre un partenariat gagnant-gagnant avec Kraoma Mining.  
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