Peste - Un cas suspect signalé à Antananarivo


La dernière situation épidémiologique de la peste mentionne vingt deux cas suspects dont un à Antanananarivo-ville. L’information est démentie par la source. Flou. Le premier cas suspect de peste à Anta­nanarivo-ville est inscrit dans le tableau de la dernière situation épidémiologique de la peste du 24 septembre, envoyé par le ministère de la Santé publique, hier. L’authenticité de l’information est incertaine. Aucune source ne confirme. Le Bureau municipal de l’hygiène (BMH) qui devrait être au courant des cas dans la commune urbaine d’Antananarivo, l’a démenti. « On a fait appel au service des sapeurs-pompiers, ce matin (ndlr : hier), pour transporter à l’hôpital un malade dans le quatrième arrondissement. Les bruits ont couru qu’il était victime de la peste, mais après analyse, il est confirmé qu’il est atteint d’une autre maladie, on l’a envoyé à l’hôpital de Feno­arivo », indique le directeur du BMH, le Dr Dérys Heri­vonona. Aucun malade de peste ne serait traité dans les hôpitaux d’Antananarivo-ville, ni en ce moment, ni depuis le début de l’épidémie, comme au centre hospitalier universitaire Joseph Raseta Befelatànana (CHU JRB) qui a accueilli plusieurs cas, en 2017. Les équipes de la division de peste n’auraient pas encore été mobilisées dans la ville d’Antananarivo pour le traitement préventif des personnes entrées en contact avec un cas suspect. Le ministère de la Santé publique indique une erreur dans son rapport. « Un cas suspect a été répertorié à Ankadikely Ilafy, dans le district d’Antananarivo Avaradrano, ce weekend. Après analyse du prélèvement à l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), il s’avère que cette personne n’est pas victime de la peste », relate le professeur Arsène Ratsimbasoa, secrétaire général du ministère de la Santé publique. En alerte On ne devrait pas, pourtant, attendre qu’un cas de peste soit confirmé dans la ville d’Antananarivo, pour être en alerte. La capitale de la Grande île est très exposée à la maladie, face à l’insalubrité répugnante des quartiers devenus les domaines des rats, les rongeurs qui transmettent la maladie à l’homme par les puces. L’opération coup de poing lancée par l’État depuis lundi, dont le but est de ramasser les ordures qui s’entassent dans les bacs de la ville, n’avance pas tant que çà. À Soavi­ma­soandro, à Andrai­soro, à Ambohimanarina, où des cas de peste ont été répertoriés lors de l’épidémie urbaine de 2017, les montagnes d’ordures persistent. En plus, cette opération n’est que temporaire, le Service autonome du maintien de la ville d’Antananarivo (Samva) doit assurer la suite, alors qu’il ne dispose même pas d’assez de moyens pour assurer la tâche. Il doit faire appel à des prestataires pour lui prêter main forte dans le ramassage. Par ailleurs, si le contrôle des cadavres qui passent dans la ville est renforcé par l’exigence du scellage du cercueil, la vigilance sur la circulation des malades est faible. Alors que la peste a déjà touché dix districts, en un mois. Cinq cas de décès de peste Le nombre de personnes qui ont succombé à la peste est de cinq, selon le dernier rapport du ministère de la Santé publique. Deux décès à Ambalavao, deux autres à Alatsinainikely Miarinarivo, et un à Ankazobe. Seize cas suspects à Miarinarivo, à Arivonimamo, à Antsirabe I, à Antananarivo, à Fandriana, à Ambalavao, à Ambositra, à Ambatofinan­drahana, à Ambatolampy. Un cas vivant confirmé à Ankazobe. Jusqu’au 24 septembre, donc, vingt-deux cas suspects ont été notifiés.  
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