Soavimasoandro - Décès suspect de peste pulmonaire d'une fillette


Antananarivo-ville enregistre son deuxième décès suspect de peste pulmo­naire. Des réunions d'urgence se sont tenues à Ambohidahy, hier. L'épidémie de suspicion de peste secoue la capitale. Une énième victime a été répertoriée depuis l'apparition de la maladie à Antana­narivo, le 11 septembre. Dimanche, c'est une fillette de 6 ans, habitant à Soavimasoandro, qui a brusquement perdu la vie après avoir été malade, la veille, selon le rapport du ministère de la Santé publique. « Son prélèvement, analysé sur un test de diagnostic rapide, a indiqué qu'elle est porteur de la bactérie de peste pulmonaire. Nous attendons les résultats d'analyse de l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM), avant de pouvoir le confirmer », souligne une source auprès du ministère, hier. La fillette et sa famille rentraient d'un voyage à Fianarantsoa, où elles auraient assisté à un retournement des morts. Les premières hypothèses de contamination se focalisent sur cet événement. « Souvent, des pesteux sont enterrés dans leur tombeau familial, s'ils devraient être mis dans une fosse commune pour éviter la propagation de la maladie. Si un tel cas se présente, l'ouverture du tombeau est banni pendant sept ans », rajoute la source. Il ne faut pas oublier, toutefois, qu'un cas suspect de peste pulmonaire a été déjà répertorié dans ce même quartier, le 15 septembre, et pas plus tard que la semaine dernière, un autre cas suspect dans le même arrondissement, plus précisément à Manjakaray, a été admis au centre hospitalier anti-pesteux à Ambohimiandra (CHAPA) pour traitement. Risque de contamination La prise en charge de cette fillette a tardé. Sa famille l'a d'abord emmenée chez un médecin libre. Ce dernier l'a envoyée dans un hôpital pour enfants. Soupçonnant la peste pulmonaire, les responsables de ce dernier l'a transférée au CHAPA. Si ce cas est confirmé, toutes les personnes en contact avec elle, sa famille, les passagers du taxi-brousse à bord duquel elle a voyagé pour rejoindre Antananarivo, les médecins qui l'ont traitée, risquent tous d'attraper à leur tour, la maladie. Le ministère de la Santé publique a déjà lancé la recherche active de toutes ces personnes, pour une « chimioprophylaxie de contact ». En outre, des réunions d'urgence entre le ministère et les partenaires techniques et financiers, d'une part, et le ministère et les autorités des chefs de district des arrondissements de la ville d'Anta­nanarivo d'autre part, se sont tenues à Ambohidahy, hier. « L'objectif est de renforcer la lutte contre la maladie, notamment, la sensibilisation sur l'assainissement de la ville très insalubre, ce qui peut favoriser la propagation de la maladie », indique une source. Les campagnes de désinfection, de dératisation et de désinsectisation se poursuivent en ville. Miangaly Ralitera
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