Engorgement au port de Toamasina - Les marchandises conventionnelles épargnées


Les problématiques du port ne dérangent pas les marchandises non conteneurisées. La SMMC lance même de nouvelles transactions.L'engorgement au port de Toama­sina n'affecte pas les exploitations de la SMMC, a souligné Jean Berthin, directeur général de la Société de manutention des marchandises conventionnelles (SMMC). Les activités de transactions d'embarquement et de débarquement de marchandises au port ne concernent pas seulement le gestionnaire du terminal à conteneurs (Mictsl), mais également la société de manutention des marchandises dites conventionnelles ou non conteneurisées (SMMC). Celle-ci s'occupe de la manutention des produits en sacs tels que le riz, le sucre ou encore les engrais, les produits en «big-bag», ou encore les engins et véhicules, les litchis en palettes ou le chrome. «La saturation s'il y a, se situe majoritairement au niveau du terminal à conteneurs et non au niveau de la SMMC. Le retard ou la gestion des bateaux restés en rade nous concernent, mais jusqu'ici, nous avons su gérer les difficultés», explique encore le premier responsable de la SMMC. En revanche, on aperçoit encore de nombreux véhicules sur l'aire du parking de la SMMC à l'intérieur du port. Le directeur répond que la SMMC ne peut les faire sortir du port sans un bon de sortie en bonne et due forme. «Ces véhicules restent en souffrance car leurs propriétaires ne viennent pas les récupérer. Ou ce sont des véhicules importés notamment pendant la période de transition, qui constituent encore un problème, que seul l'Etat peut résoudre», indique Jean Berthin. Toujours est-il que la SMMC prévoit dans une courte durée, la construction d'un port sec en dehors de l'exploitation portuaire du côté de Tsarakofafa. Big bag La proposition de la SMMC de redynamiser les opérations de mise en «big bag» des marchandises constitue une alternative à la saturation du port. «Nous lançons cette forme de transaction pour le riz, le ciment et les grosses cargaisons. Il s'agit de contenir les marchandises comme le riz ou le ciment dans des grands sacs, pouvant supporter jusqu'à deux tonnes par exemple, au lieu de les éparpiller en vrac dans des sacs de 50kg», précise SMMC. Cette alternative de mise en «big bag» permettrait de gagner en coût selon les estimations de SMMC. «Il permet d’alléger le coût de la manutention, comme dans les cas des grosses cargaisons de navire de 38 000 tonnes, qui nécessitent des élévateurs. Le trafic de mise en “big bag” de marchandises devrait atteindre un volume de 200 000 tonnes cette année, s'il a été à 120 000 tonnes l'année dernière», poursuit l'interlocuteur. Une solution qui raccourcira par la même occasion la durée des opérations douanières vu que ce sont généralement des cargaisons uniques mais en grande quantité. Le directeur de la SMMC, a également précisé lundi dernier, en marge du lancement des travaux d'extension du port, que les transactions de nombreuses marchandises conteneurisées se traitent au milieu de la chaîne en conventionnel. Pour ne citer que les marchandises transportées par groupage, vu leur légère quantité. Mirana Ihariliva
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