Téchnologie - Les ingénieurs informatiques incités à rester au pays


Les jeunes diplômés en technologie de l’information sont facilement tentés de travailler à l’extérieur, eTech Counsulting préconise des améliorations du condition de travail pour y remédier Fuite de cerveau. Le phénomène devient de plus en plus inquiétant dans le secteur de la technologie de l’information et de la communication. Ce constat a été confirmé hier par des opérateurs dans le domaine dans les locaux de la société eTech Counsulting à l’occasion de la célébration de la décennie d’existence de cette dernière. « En 2009, on comptait trois collaborateurs, dix ans après nous comptons près de cinq cents techniciens TIC travaillant dans nos locaux. Un chiffre qui peut impressionner vu l’envergure de la société pourtant cela ne suffit toujours pas à convaincre la plupart des ingénieurs fraichement diplômés à rester au pays et de contribuer au développement numérique de ce dernier » déplore Pierre-Paul Ardile, président d’ eTech Counsulting. Récement, le Groupement des Opérateurs des Technologies de l’Information et de la Communication (GOTICOM) ont tiré la sonnette d’alarme par rapport à cette situation. En moyenne, près de six cents jeunes ingénieurs sortent des bancs de l’université à Madagascar. Près du tiers de ces six cents quittent le pays pour aller travailler à l’étranger. Condition de travail, et surtout, salaire attrayant incitent, ces jeunes à s’exporter. Toutes les grandes entreprises informatiques à Madagascar sont victimes de ce phénomène. Notamment à travers un taux de « turn-over » annuel enregistré à plus de 30 % . « Afin d’inciter les jeunes diplômés à s’investir intellectuellement dans l’avenir numérique du pays, des opérateurs de notre envergure s’efforce d’améliorer les conditions de travail de ces derniers. Notamment en investissant le renforcement du côté social ou encore dans la formation» explique Hery Zo Rakotondramanana, directeur de Nelli-Studio, une branche de eTech Consulting. Appauvrissement Cependant, malgré le fait que le salaire des ingénieurs informatiques soit, la plupart du temps, deux fois supérieur à celui d’un ingénieur dans un autre domaine d’activité, ce même salaire reste tout de même en deçà de ce que proposent les recruteurs à l’international qui viennent débaucher directement à Madagascar. Étant donné que le secteur TIC pourvoit plus de quinze mille emplois directs et plus de soixante mille emplois indirects à Madagascar, la baisse de performance de ce secteur entraînera des millions de dollars de manque à gagner pour l’État et les entreprises. Le pays tend ainsi vers un appauvrissement intellectuel global si cette situation persiste. En effet, évalué entre deux cents et quatre cents seuros, le salaire moyen d’un informaticien est plutôt notable, mais quand les firmes leur proposent le quadruple voire plus, il est difficile de croire que le jeune diplômé ne soit tenté de partir voir à l’étranger à moins d’avoir une fibre patriotique sans faille ou un sentiment d’appartenance fort à une société malgache. « Afin de renforcer ce sentiment d’appartenance, nous projetons de mettre en place quelques infrastructures de formations qui permettra à nos ingénieurs d’améliorer leurs conditions tant professionnel que sociale» conclu le président d’eTech.  
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