Trahison des dahalo repentis - Attaque de caserne de gendarmerie à Amboasary-Sud


Quatre-vingt dahalo armés ont insufflé la terreur à Mahaly Amboasary-Sud. Les assaillants ont libéré deux individus arrêtés et dérobé une arme automatique ainsi que des munitions. Cinglant camouflet pour le chef de guérilla contre les dahalo, Fanevarison Onimihary. Une violente attaque de caserne, commise au nez et à la barbe des dahalo repentis provoque un séisme à Mahaly Amboasary-Sud. Dans la matinée de samedi, quatre-vingt dahalo munis de fusils de chasse et d’armes blanches se sont abattus sur la caserne de la gendarmerie. Un pistolet automatique ainsi que des munitions ont été dérobés dans le poste avancé de Mahaly. En assiégeant les lieux, les malfaiteurs ont fait sortir de la cellule de sûreté deux individus placés en garde à vue pour meurtre et vol d’armes à feu. Dans les locaux d’habitation des gendarmes, les assaillants se sont emparés de tout ce qu’ils ont trouvé, dont des ustensiles de cuisine, des appareils électroménagers ainsi que des plaques photovoltaïques. La horde de bandits qui a sévi a ouvert les hostilités samedi, au réveil. «Aux alentours de 7h 30 du matin, les assaillants ont frappé dans le village d’Antsakomiary. Ils ont fait main basse sur deux zébus ainsi que deux chèvres. Sitôt alertés, trois éléments du poste avancé de Mahaly sont venus à la rescousse. Un affrontement s’est alors ensuivi. Trois des assaillants sont tombés sur le champ de bataille. Après avoir donné du fil à retordre aux dahalo en surnombre, les trois gendarmes ont effectué un repli stratégique en rejoignant la caserne, mais la horde de bandits les a pris en chasse pour tenter de les encercler», explique le commandant du groupement de la gendarmerie nationale de l’Anosy. « Face à cette situation, ils ont été contraints de se désengager », poursuit l’officier-supérieur. Complicité Laissée à la merci des malfaiteurs, la caserne de la gendarmerie à Mahaly a fait l’objet de pillage et d’actes de vandalisme. Curieusement, les quelques centaines de dahalo repentis armés du très craint chef d’escadron Fanevarison Onimihary commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale à Amboasary-Sud, se sont figés dans une impuissance frisant l’indifférence faisant froid dans le dos. Tout d’un coup, l’intraitable chef de guerre respecté semble avoir été lâché par ses présumés fidèles compagnons de combat reconvertis, qui étaient autrefois ses ennemis jurés. La thèse d’une complicité est de ce fait mise sur le tapis. Aux dernières nouvelles, le chef d’escadron Faneva­rison Onimihary en personne a d’emblée sauté à bord d’un pick-up de la gendarmerie accompagné de ses plus braves et loyaux gendarmes pour répondre d’une main de fer après ce coup de trahison. Une opération bat son plein dans la zone tampon de Mahaly, Esira et Tsivory, Communes limitrophes avec les fiefs de dahalo et points névralgiques de l’Atsimo Antsinanana. « La plupart de bandits qui ont commis cette vague d’attaque sont identifiés. Une liste noire a été établie. L’opération est lancée », lance le commandant du groupement de la gendarmerie nationale de la région Anosy.
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