SAMBAVA - Un patient meurt chez un « infirmier »


La direction régionale de la Santé Sava porte plainte contre un homme se faisant passer pour un « infirmier ». Accusé d’être un charlatan, il aurait laissé un patient mourir chez lui. Usurpation de fonction. Un homme avec un « diplôme d’infirmier d’Etat » a exercé illégalement la profession de chirurgien à Bemanevika Sambava. Il s’est permis d’opérer un homme dans sa maison, sans qu’il ait les compétences requises pour cet acte médical. Les chirurgies, même les petites chirurgies, ne font pas partie des activités d’un infirmier et les opérations chirurgicales doivent obligatoirement se faire dans un bloc opératoire d’un hôpital. Le patient est décédé quatre jours après l’opération. « Il l’a opéré d’une hernie inguinale, jeudi. L’anesthésie a été locale. La victime a eu un antécédent cardiaque et a présenté un œdème généralisé et ne devait pas être opérée. Elle meurt chez lui lundi, vers 18 heures 30 minutes », souligne Jerzinho Sevamanana, directeur régional de la Santé à Sava, hier. Un voisin a signalé ce problème au médecin inspecteur de Sambava. Le directeur régional de la Santé décide de porter plainte contre cet homme qu’il accuse d’être un « charlatan », si la famille du défunt ne l’a pas fait. Ce responsable du ministère doute de la crédibilité de son diplôme. Enquête Ce médecin précise qu’il y a un mois, cette même personne a amené à l’hôpital de Besopaka, un autre malade qu’il a opéré chez lui et dont l’acte a été un échec. « On se demande comment il persuade les personnes à se soigner chez lui. Il leur demanderait 900 000 ariary». Cet homme est arrêté au crépuscule, mardi. Les éléments des forces de l’ordre sont arrivés chez lui, vers 4 heures du matin. Il a encore tenté de s’échapper sur le chemin qui mène vers le poste de la Gendarmerie à Anjangoveratra. « On doit traverser une rivière pour rejoindre Anjangoveratra. Il est le premier à sortir du canot avec sa moto. Il en a profité pour s’enfuir. Il n’est pas parti loin. Nos éléments l’ont rattrapé à la sortie du village », rapporte la Gendarmerie. « C’est normal si les charlatans se multiplient, vu l’inexistence d’infrastructure et de personnel de santé dans plusieurs villages », accuse une source.  
Plus récente Plus ancienne