Supersport - La Daytona 675 SE, la moto référence des « mid-size »


La Triumph Daytona 675 « Special Edition » fête ses dix ans, cette année. L’occasion pour nous de revenir sur ce modèle unique et très rare, produit à seulement cinq cents exemplaires. Dix ans et pas une seule ride. La Triumph Daytona 675 « Special Edition » de 2008 demeure une référence dans l’univers des « supersports mid-size ». Jusqu’à aujourd’hui, elle a encore la cote. À Madagascar, les Daytona 675 se comptent sur les doigts d’une main. Quant à la SE de 2008, il n’y en a qu’une seule. Une « Phantom Black - Gold » (Ndlr : noir et or), que nous avons eu le plaisir d’enfourcher, à l’occasion d’une randonnée sur la Route nationale 7. La signature esthétique de la Triumph est caractérisée par sa superbe sortie d’échappement sous la selle. Elle dégage la sportivité et l’agressivité tant recherchées sur ce genre de machine. Contrairement à un quatre-cylindres traditionnel, la sonorité est certes un poil moins grave. Mais elle se démarque par un sifflement typique des moteurs trois-cylindres, qui équipent les Triumph. Les inconditionnels de la marque s’amusent souvent à le comparer au son d’un turbo compresseur. C’est ce qui en fait tout le charme. Couple phénoménal Ce trois-cylindres en ligne constitue toute la différence. En effet, les moteurs « triple 675 » du constructeur britannique sont réputés pour leur couple phénoménal. On en a eu la preuve sur les longues lignes droites d’Ambohimandroso. Le « 0 à 100 km/h » est avalé en à peine trois secondes. Mais aussi, on a été agréablement surpris par l’allonge. Les possesseurs de 1 000 cm3 n’ont qu’à bien se tenir. Au niveau partie-cycle, la Daytona 675 est montée autour d’un cadre treillis tubulaire en aluminium, d’une rigidité exemplaire. Les suspensions, une fourche inversée à l’avant et un mono amortisseur à l’arrière, sont également ultra-rigides. Et ce, afin d’assurer une meilleure stabilité. Leur efficience s’est vérifiée sur la portion sinueuse Ambatofotsy-Behenjy. Dans les courbes, la Triumph inspire vraiment la confiance. Toutefois, pour en tirer toute la quintessence, il faudra impérativement fréquenter les salles de fitness, afin d’améliorer sa condition physique, sous peine de s’essouffler au bout d’une dizaine de kilomètres de chevauchée. C’est une moto racée et plutôt exigeante physiquement. Mais une fois domptée, elle offre du plaisir inégalé. Lala Rajaonera - « La Triumph vous catapulte à chaque accélération » Propriétaire d’une Suzuki Bandit 650, Lala Rajaonera décrit la différence entre celle-ci et la Triumph Daytona 675, notamment au niveau des performances du trois-cylindres. Quelles différences avez-vous remarquées avec le moteur de la Daytona ? Avec un quatre-cylindres traditionnel, les montées en tours sont progressives. Avec un trois-cylindres, c’est complètement différent. La réponse est immédiate à chaque sollicitation de la poignée de gaz. La Daytona vous catapulte littéralement en avant à chaque accélération, grâce à son couple. Les montées en tours sont expéditives. À haut régime, elle a également de l’allonge. C’est le meilleur compromis entre un quatre-cylindres et un bicylindre. Elle boucle le « 0 à 100 km/h » en 3,4 sec, le « 0 à 200 km/h » en 8,9 sec, et la vitesse maximale se situe aux environs de 260 km/h. Qu’en est-il de la position de conduite et de l’assistance électronique ? C’est une moto de circuit. Il faut s’habituer à la position de conduite sportive, avec le guidon bracelet. Cependant, ce n’est pas aussi fatiguant que sur une CBR ou une Ninja. Je tiens à préciser qu’il n’y a aucune aide électronique à la conduite sur cette moto. C’est du pilotage à l’état pur. Cinq cents exemplaires seulement Sortie en 2008, la Triumph Daytona 675 « Special Edition » est une des motos les plus rares et les plus recherchées dans le monde. Elle a été produite à seulement cinq cents exemplaires. Ceci pour dire à quel point leurs actuels possesseurs ont vraiment de la chance. Le constructeur britannique a sorti ce modèle, caractérisé par le mariage « Phantom Black - Gold », il y a dix ans, pour un hommage à la piste de Daytona. Fiche technique de la Triumph Daytona 675 Moteur Trois-cylindres en ligne DOHC Refroidissement Liquide Cylindrée 675 cm3 Alimentation Injection électronique Puissance max 123 ch. à 12 500 tr/min Couple max 72 Nm à 11 750 tr/min Boîte de vitesses Six rapports Cadre Treillis tubulaire en aluminium Suspension avant Fourche inversée Kayaba 41 mm réglable en pré charge, détente et compression Suspension arrière Mono amortisseur Kayaba réglable en pré charge, détente et compression Roue avant 120/70/17 Roue arrière 180/55/17 Frein avant Double disque 308 mm, étriers quatre pistons à montage radial Frein arrière Simple disque 220 mm, étrier simple piston à montage axial Hauteur de selle 825 mm Poids 165 kg Capacité du réservoir 17 litres Sécurité routière - Des équipements de qualité pour une protection optimale La pratique de la moto nécessite des accessoires adéquats, allant du casque jusqu’aux bottes. Mieux vaut investir dans des équipements de qualité, quitte à dépenser un peu plus. À moto, le plus grand danger, c’est de croire qu’il n’y a pas de danger. En clair, mieux vaut toujours se prévenir d’un éventuel accident en entretenant de la meilleure des manières sa machine, et toujours rester vigilant par rapport aux autres usagers de la route. À l’entretien et à la vigilance vient s’ajouter un troisième élément à prendre en compte impérativement, à savoir les équipements. Nous sommes allés à la rencontre de la référence en la matière à Antananarivo, en l’occurrence Jimmy Ranjarison, motard chevronné qui roule depuis plus de vingt ans, plus connu sous le sobriquet de Pilokak Moto sur le réseau social Facebook. L’occasion de faire une piqûre de rappel à tous les motards, en commençant par le plus important des équipements, le casque. Pour un usage urbain, un casque de type jet peut convenir. Par contre, pour les sorties sur route, il est impératif de porter un casque intégral ou modulaire, assurant une sécurité maximale avec une protection faciale. Genouillères intégrées Les motards se distinguent souvent par leur blouson. Si cette veste courte est si imposante, c’est parce qu’il comporte des protections au niveau du dos, des coudes et des épaules. Bien évidemment, le blouson doit toujours être accompagné d’une paire de gants rembourrés, en tissu pour un usage urbain, et de préférence en cuir pour un usage routier ou sportif. Plus bas, le pantalon équipé de genouillères intégrées est indispensable. Idem pour les bottes longues couvrant les tibias. Voilà pour un équipement complet de la tête au pied, qui assurera un maximum de sécurité. Pourquoi investir dans tous ces équipements ? La réponse est simple. « La vie n’a pas de prix. C’est pourquoi il faut s’équiper », martèle Pilokak Moto. « Je m’efforce de proposer des accessoires de qualité suivant les normes européennes. Ce qui justifie leurs prix », poursuit-il. À titre d’illustration, acquérir un casque intégral à 500 000 ariary ou plus peut sembler cher de prime abord. Mais il encaissera certainement très bien les chocs en cas de chute, par exemple. Toujours choisir la taille juste Pour tout accessoire, mieux vaut opter pour la taille juste. Lors de l’essayage d’un casque de taille L, par exemple : si celui-ci bouge encore alors que la boucle micrométrique est fixée, mieux vaut opter pour le modèle de taille M, qui pourrait être un peu serré au départ. Mais après quelques semaines, les mousses s’affaisseront certainement et permettront de s’adapter à la morphologie de la tête de son possesseur. C’est ainsi que le casque assurera la meilleure protection. Des genouillères avec sliders Pour les amateurs de grosses cylindrées, l’acquisition de genouillères avec des sliders est conseillée. En effet, les motards les plus aguerris posent les genoux sur l’asphalte dans les virages. D’où la nécessité de porter des sliders, sous peine de déchirer le pantalon à chaque randonnée. Une alternative intéressante à prix réduit par rapport à une combinaison intégrale, qui coûtera certainement bien plus cher. Un total de deux millions d’ariary L’ensemble complet casque-blouson-gants-pantalons-bottes coûte environ deux millions d’ariary chez Pilokak Moto, à Morarano Alarobia. Toutefois, il est possible de choisir des modèles moins coûteux. Diverses marques sont disponibles selon les besoins et le budget de chacun. On peut citer LS2, Beon, Motoboy, Scoyco, Furygan, Komine et ARCX. Bien évidemment, Pilokak Moto accompagne et conseille chaque motard dans ses choix. Textes et photos : Haja Lucas Rakotondrazaka
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