Aventure - Descente du canal des Pangalanes en paddle


Romain Deslandres et Anaïs Valière vont descendre le canal des Pangalanes en pirogue. Ils amèneront avec eux des médicaments de première nécessité. Le rêve a pris forme après avoir vu un film. C'était l'an dernier, lors du Festival du film d'aventure dont une nouvelle édition se déroulera du 5 au 18 mai. Romain Deslandres et sa compagne, Anaïs Valière, ont sauté le pas. « Quand on est sorti de la projection, on s'est dit que c'était ça la vraie vie : l'aventure. On a donc décidé de monter notre projet ». L'idée de descendre le canal des Pangalanes, à l'Est de Madagascar, trottait déjà dans leur tête. La proximité de la bourse Zeop aventure va les pousser à la concrétiser. Leur aventure baptisée « Madagliss » séduira le jury qui leur octroiera une aide de 1 000 euros. «Cette bourse, nous a beaucoup aidés pour rencontrer des sponsors et des partenaires. C'était un gage de crédibilité ». Presque un an plus tard, le défi est prêt. Le couple va s'envoler le 26 avril pour Madagascar. Sur place, ils vont devoir trouver un piroguier pour les accompagner sur le canal. « Il nous permettra d'acheminer notre matériel d'expédition mais aussi les médicaments de première nécessité et du matériel scolaire que nous confierons à des dispensaires. Nous aurons entre 80 et 100 kilos de matériel». Défi physique Le piroguier sera d'une aide précieuse pour éviter les zones sacrées et pour repérer les endroits où circulent les crocodiles. « Ils peuvent attaquer dans 40 centimètres d'eau. Il faudra qu'on fasse attention quand on descendra de nos paddles et quand on choisira les lieux de bivouac ». Au total, Romain et Anaïs devraient pagayer entre quinze et vingt jours au rythme de six heures par jour pour relier Manambato à Mananjary, distantes de 350 kilomètres. Le défi physique ne les impressionne pas. Ils sont des sportifs aguerris. Ce qui les inquiète le plus, ce sont les moustiques... Tous les deux sont habitués à voyager. Romain a longtemps vécu à Madagascar. Il a aussi un tour du monde à son actif. «Madagascar est une destination qui s'est imposée naturellement. C'est un des dix sept pays au monde qui possède un mega-divers écosystème. On voulait aussi montrer qu'il est inutile de faire des milliers de kilomètres pour vivre une aventure alors que Madagascar est juste à côté ». L'organisation du voyage n'a toutefois pas été évidente. Ils ont été aidé par le patron de l'agence Mada Expédi-tions. Et pour prévoir l'itinéraire sur le canal qui se divise en de multiples bras, ils ont dû faire appel aux images satellites de Google. Car il n'existe aucune carte des Pangalanes. C'est aussi ça, l'aventure ! © JIR
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