Comores - Vingt candidats à la présidentielle


Ils sont vingt à avoir déposés leur candidature auprès de la Céni. La Cour suprême aura dix jours pour étudier et valider les dossiers. Un total de vingt candidatures, dont celle du chef de l'Etat sortant Azali Assoumani, ont été déposées à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) des Comores en vue de l'élection présidentielle anticipée du 24 mars, a-t-on appris auprès de cet organisme. Les prétendants avaient jusqu'à mercredi minuit pour déposer leur candidature. Sur ces vingt noms, seuls cinq sont soutenus par un parti politique, tous les autres se présentent sous l'étiquette d'indépendants. Le président Azali est donné grand favori du scrutin face à une opposition décimée et incapable de s'accorder sur un candidat unique. Il retrouvera notamment sur sa route l'ancien vice-président Mohamed Ali Soilih, qu'il avait battu en 2016. L'ancien chef d'état-major de l'armée, le colonel Soilihi Mohamed, sera également sur les rangs. Ce scrutin - dont l'éventuel second tour a été programmé le 21 avril - se déroulera selon les nouvelles dispositions de la Consti­tution, modifiée à l'initiative du chef de l'Etat lors du référendum disputé en juillet dernier. Fragile équilibre Cette réforme permet au président d'accomplir deux mandats de cinq ans consécutifs, contre un seul auparavant. Elle maintient toutefois le système de la présidence tournante entre les trois îles de l'archipel (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli). L'opposition a dénoncé la remise en cause de ce fragile équilibre, qui a permis au début des années 2000 de mettre un terme aux crises séparatistes, et crie à la dérive autoritaire. Des dizaines de responsables et de militants de l'opposition ont été arrêtés ces derniers mois. En octobre, un groupe de rebelles armés avait affronté les forces comoriennes à Mutsamudu, la capitale d'Anjouan. En cas de succès en 2019 puis en 2024, l'ancien putschiste Azali pourrait rester au pouvoir jusqu'en 2029. Conformément au principe de la présidence tournante, tous les candidats à la fonction suprême en 2019 sont issus de la Grande-Comore, comme c'était déjà le cas lors de la présidentielle de 2016. La Cour suprême, dont la totalité des membres ont été nommés par le président sortant, dispose désormais de dix jours pour examiner et valider les candidatures. L'élection présidentielle est couplée avec celle des gouverneurs des trois îles de l'archipel. © AFP
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