Conjoncture - La Banque mondiale note une croissance positive


La croissance économique actuelle du pays est supérieure à sa moyenne sur dix ans. Elle est essentiellement tirée par le secteur tertiaire et les travaux publics. L’économie malgache en progression. La dernière note économique de la Banque mondiale affiche une lueur d’espoir sur les perspectives économiques du pays. Bien que la sécheresse ait touché de plein fouet la production agricole, tout comme le passage du cyclone Enawo, la tendance reste positive si l’on tient compte de la présentation de cette note de la Banque mondiale. Le rapport table sur un rythme de croissance de 4.1% cette année. Celle-ci pourrait s’élever à 5.1% du produit intérieur brut (PIB) en 2018 et s’établir à un niveau moyen de 5.3% sur la période 2019-2022. « Une fois encore, Mada­gascar a démontré son extraordinaire capacité de réaction face aux catastrophes. Cette septième note de conjoncture économique montre que, malgré deux chocs climatiques en début d’année, l’économie devrait progresser au rythme de 4.1% en 2017, confirmant la tendance positive observée l’an dernier », a souligné, hier, Coralie Gevers, country manager de la Banque mondiale. La sécheresse qui a touché le Sud et les Hauts-plateaux, en début d’année, a lourdement affecté la production agricole. Pour le rizicole, la production a connu une baisse considérable à hauteur de 20%. Prudence Et, selon ce rapport, la Banque mondiale estime que les pertes provoquées par le passage du cyclone Enawo se chiffreraient à 400 millions de dollars. « Un tiers de ces pertes concerne le secteur public, et les deux autres les ménages et le secteur privé », indique le document. Cette croissance est essentiellement tirée par la vigueur des exportations de produits textiles et par l’expansion des travaux publics, liée en partie aux besoins de reconstruction. Les exportations des produits textiles restent très importantes après l’éligibilité de Madagascar à la loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (Agoa). « Au cours des six premiers mois de 2017, les recettes d’exportations des produits textiles à destination de la France représentaient déjà deux tiers des recettes totales en 2016. Les recettes d'exportation à destination des États-Unis, de janvier à juin 2017, étaient presque équivalentes à la valeur totale en 2016 », explique la Banque mondiale dans cette note de conjoncture économique. D’autres secteurs devraient afficher une forte croissance. Pour le sous secteur énergie, il devrait, selon la prévision de la Banque mondiale, progresser au rythme moyen de 10.5% sur la période 2018-2022, profitant de l’expansion de la production privée, à condition que les réformes de gouvernance de la Jirama portent leurs fruits. Même si tout est au vert, la Banque mondiale reste encore très prudente. Le gouvernement doit maintenir le rythme dans la mise en œuvre des différentes réformes. « Ces prévisions dépendent de la détermination à préserver la stabilité politique et à poursuivre les réformes importantes », explique Coralie Gevers. Lova Rafidiarisoa
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