Violences sexuelles à NOSY BE - Des mineurs de plus en plus victimes


40% des jeunes filles à Nosy Be ont eu leur premier rapport sexuel dans la prostitution, selon le centre Vonjy. Des prédateurs sexuels en ligne sont à éviter. Il est urgent d’agir pour Nosy Be. Les jeunes filles locales représentent maintenant 40% des victimes d’infractions sexuelles. D’après les statistiques du centre Vonjy sur les violences envers les enfants dans la Diana, elles ont eu leur premier rapport sexuel dans le milieu de la prostitution. Cette situation illustre toutes sortes de maltraitances des mineurs vulnérables, telles que la négligence, l’abandon, le proxénétisme et la pédopornographie. Depuis la création du réseau de protection de l’Enfant (RPE), à Nosy Be, trois cent cinquante-cinq cas d’actes de violence ont été signalés auprès de lui. Deux cent quarante-trois des victi­mes sont des filles et le reste, des garçons, selon toujours le RPE. Concernant les auteurs, 99% d’entre eux sont des hommes malgaches et connus de leur proie, comme l’a indiqué une représentante de l’Unicef sur les lieux. Une formation de journalistes et de membres du réseau des faits-diversiers et investigateurs de Madagascar (RFDIM) a été organisée par l’Unicef pour découvrir la face cachée du quotidien des mineurs de Nosy Be. Dans la soirée de dimanche 16 septembre, dans un bar du côté de Madirokely, des adolescentes en tenue de plage sont venues danser sans être accompagnées par leurs parents. Puis, elles ont quitté les lieux, presque chacune avec un partenaire. Jusqu’à minuit où nous y sommes restés, aucune fouille ni contrôle d’identité de ces jeunes filles qui sont passées sous les yeux des agents de sécurité, n’ont été effectués. Suite à notre enquête auprès de fokontany, «une obtention de carte d’identité nationale moyennant un versement de pot-de-vin aux responsables administratifs venait récemment de faire scandale dans l’île aux parfums». Cybercriminalité Ces derniers temps, le nouveau mode opératoire des violeurs a donné à la police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM), ainsi que la division de la cybercriminalité du grain à moudre. Depuis l’installation des vingt-neuf caméras de surveillance interconnectées dans la ville de Nosy Be, des jeunes filles commencent à s’attrouper presque dans tous les coins pour accéder à Internet. Selon nos enquêtes, la majorité d’entre elles, des collégiennes et lycéennes, essaient de trouver littéralement des partenaires sexuels en ligne, notamment des étrangers pouvant leur donner de l’argent. «De leur côté, les prédateurs sont patients. Tout d’abord, ils mettent des -j’aime- à chaque publication de leur cible, puis entrent en contact avec elle, lui envoient des euros. Et quand ils arrivent à Nosy Be, les filles sont obligées de coucher avec eux et de satisfaire leurs désirs bestiaux», a raconté l’officier de police Hassan, chef de la division de la cybercriminalité. «Il y avait déjà eu un étranger venu sur place et a tenté de racoler une mineure. Il a finalement été dissuadé et arrêté. Déféré, il se trouve actuellement en prison», a expliqué le procureur près du tribunal de première instance de Nosy Be, Cléridès Imbiki.  
Plus récente Plus ancienne