Concours national de chanson en français - La capitale remporte les deux catégories


Le premier prix pour l’interprétation et celui de la création reviennent à deux candidates d’Antananarivo lors de la grande finale du Concours National de Chansons en Français. Les nouveaux talents de la septième édition du Concours National de Chanson en Français ou CNCF ont été révélés hier après-midi, à l’issue de la grande finale à l’Alliance Française d’Andavamamba. Tiana Koloina Razafindratovo pour la catégorie interprétation et Rantsa Raoelina Rakotoarisoa pour la création, sont sorties championnes après les différentes étapes. Tiana Koloina Razafin­dratovo a choisi un morceau d’Edith Piaf intitulé « Milord » face à ses douze adversaires pour cette dernière ligne droite. La jeune femme a mis tous les atouts de son côté. Une allure très coquette dans sa jolie robe rouge flamboyante, sa coiffure surmontée d’un chapeau feather, et des gants de la même couleur. Elle a su imposer son style personnel avec cette chanson mythique d’Édith Piaf. Une prononciation sans faille et une présence scénique spectaculaire lui ont valu un tonnerre d’applaudissements à la fin de sa prestation. Dans un autre registre, celui de la création, une autre femme affiche une autre allure dans une robe longue. Sa détermination se sent dans les textes de son œuvre portant le titre « Elle » qui évoque le féminisme. Un message réconfortant qui met en exergue la responsabilité, le courage et l’indépendance de la gent féminine dans la société actuelle. Difficile de rester de marbre face à la prestation de Rantsa Raoelina Rakotoarisoa. Le jury, composé de Jean-Paul Clément, directeur général de l’Alliance Française d’Antananarivo, l’artiste Ifanihy, deux représentants des Alliances Françaises et Andry Patrick Rakoton­drazaka, journaliste culturel de l’Express de Madagascar, lui a accordé la première place de sa catégorie, face à son unique adversaire, un représentant de la ville de Toliara. Les deux gagnantes ont reçu chacune un trophée en plus d’un séjour d’une semaine à l’ile de Nosy Be, des livres, et un téléphone portable de la part d’Orange Madagascar. Pédagogique et culturel Les inscriptions ont commencé depuis le mois de juin pour cette septième édition de CNCF. Les présélections se sont déroulées durant le mois d’août. Douze villes ont été représentées pour la grande finale de cette année. Les candidats ont débarqué dans la capitale le 20 septembre, à la charge de l’organisation. Ils ont reçu trois jours de coaching en plus des répétitions. Ouvert aux talentueux de la voix et de la composition qui s’expriment en français et qui ont plus de seize ans, ce concours soulève l’enthousiasme des jeunes. « Ce concours a, à la fois, une vocation et pédagogique, et culturelle. Retenir les textes des chansons par cœur aide les gens à exceller dans une langue étrangère. Ce concours les force dans cette démarche. Puis, il y a les épreuves sur scène où les candidats doivent montrer le meilleur d’eux-mêmes en termes de prononciation et d’expression scénique, une autre manière pour eux, de montrer leurs compétences par rapport aux autres candidats. Soulignons que cette édition est parrainée par Sébastien Folin, une personnalité de l’audio-visuel de l’Hexagone », souligne Jean-Paul Clément, directeur général de l’Alliance Française d’Antananarivo.
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