Région Androy - Le chef de région et le député se tiraillent


La tension monte dans l’Androy entre les autorités locales. En cause, le limogeage du chef d’antenne du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes. L’ambiance n’est plus vivable. C’est en résumé ce qui se passe entre les autorités régionales et un parlementaire élu dans l’Androy. Le député Philobert Milavonjy, un pro-pouvoir exige le départ du chef de région, le colonel Michaël Randrianirina. Ce dernier, par contre, dit agir en toute légitimité et n’a pas failli à sa mission de développement de cette région, du Sud. Le parlementaire accuse les autorités, dont le préfet et le chef de région d’« abus de pouvoir » à l’encontre de l’un des proches du député, qui n’est autre que le chef d’antenne du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). « Ce chef d’antenne a été limogé par une simple note de service parce qu’il a accepté de donner la pelle mécanique et le camion benne du BNGRC pour le nettoyage de la ville avant la visite du président de la République. Le chef de région n’a pas fait son travail. C’est nous qui avons pris nos responsabilités pour nettoyer la ville », explique-t-il dans un quotidien de la capitale, dans la parution d’hier. « Nous avons contribué matériellement et financièrement à cette opération de nettoyage. C’est une simple note car c’en est une également qui a nommé cet ex-responsable. Par ailleurs, ce chef d’antenne a été remercié pour une toute autre raison », répond le chef de région de l’Androy. Des tiraillements sur l’occupation d’un terrain pour les activités d’une ONG, assurant la nourriture de deux mille enfants par jour, se font également sentir entre les deux hommes. Fond Des querelles plutôt insignifiantes pour justifier, une crainte de non-reconnaissance du peuple. Paubert Beyndrova, un natif de l’Androy témoigne qu’une radio locale « sans licence d’exploitation » est utilisée par le député. Un détail non confirmé par le ministère de la Communication et des relations avec les institutions. « Cette radio fait appel à la population pour se révolter contre les autorités. Le député a voulu orchestrer une descente dans la rue pour fermer les bureaux des autorités », ajoute-t-il. D’autres rapportent que la descente n’a pas fait effet car il n’y eut pas assez de partisans. Michaël Randria­nirina, tente ainsi d’expliquer partout les dessous des agissements du député. « Tout est question de politique politicienne. En cette période pré-électorale, les uns dénigrent les autres pour essayer de gagner le cœur de la population. Le problème doit être analysé de manière lucide par le pouvoir central car, la situation actuelle à Ambovombe ne sera pas en faveur du régime actuel », explique Bezoa Mahalatse, un commerçant d’Ambovombe, ayant accepté de s’exprimer, hier,au téléphone.
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