Route nationale 2 - Risque de mouvements de terrain à craindre


Des terres s'entassent sur la route nationale 2. Des activités de précaution sont recommandées pour éviter les accidents. Circuler sur la route nationale 2, reliant Antananarivo et Toamasina, devient dangereux. Le risque de mouvement de terrain serait élevé sur cet axe, selon un technicien du Bureau national de la Gestion des risques et catastrophes (BNGRC). « Des éboulements, des glissements de terrain ou de blocs de rochers peuvent s'y produire, du fait de la multiplication de la déforestation », explique-t-il. Effectivement, les mouvements de terrain se multiplient sur cette route. Du côté de Mandraka, par exemple, on constate des éboulements sur plusieurs points, en l'espace de quelques kilomètres, seulement. Lors du passage du cyclone Eliakim, plus de cinq éboulements ont eu lieu entre Ranomafana et Marolambo, bloquant le déplacement des usagers de la route. Un glissement de terrain spectaculaire a eu lieu, également, non loin de ces localités, toujours au mois de mars. Les dévastateurs de la forêt de l'Est n’imaginent pas l’impact de leurs actions. La déforestation s'étend sur plusieurs endroits. Comme à Mandraka où l'exploitation de la forêt se poursuit jusqu'au bord de la route nationale. Des arbres sont coupés en plusieurs morceaux, à des fins domestiques. Zone sismique La déforestation n'est pas la seule menace qui se présente. Ce serait, également, une zone à forte activité sismique. Selon des études faites au niveau de l'Université d'Antananarivo, des micro-séismes, avec une magnitude de 1 et 3 à l'échelle de Richter, y auraient lieux presque chaque jour. « Les feux de brousse, les précipitations, le séisme, amplifient l'évolution du phénomène d'érosion. Le sol devient friable », renchérit le technicien. En cette saison d'hiver, les risques d'éboulement seraient minimes. « Tant qu'il n'y a pas de pluie, il n'y a rien à craindre », enchaine-t-il. Toutefois, la menace serait sérieuse, pour la prochaine saison cyclonique. Ce danger devrait être étudié de près pour trouver des solutions efficaces. Les activités ne devraient pas attendre. On pourrait penser, dès maintenant, à la restauration forestière, à la régénération environnementale, ou aussi à l'installation d'une barrière anti-érosion, dans les zones fortement exposées. Miangaly Ralitera
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