Fasan'ny karana - Des transporteurs en grève


Les zones régionales et nationales desservant l'axe de la RN 7 ont observé une journée de grève. Aucun véhicule n'est sorti du parc Fasan'ny Karana, hier. Débordement. Des bagagistes, des guichetiers, des rabatteurs des coopératives opérant sur la route nationale 7 ont fermé, hier, les portails du stationnement Fasan'ny Karana. Ils ont érigé des barrages, empêchant des taxis-brousse en provenance d'Antananarivo de rejoindre les villes du Sud. « Ce qui se passe n'a rien à voir avec la politique et les diverses manifestations dans le centre ville. Nous manifestons uniquement notre mécontentement par rapport à l'organisation du transfert à la nouvelle gare routière à Ambohi­manambola, au deux poids deux mesures qui s'applique parce qu'on discrimine par ricochet nos bagagistes, travailleurs à part entière de notre coopérative », a exposé Maes Rakotondramanana, guichetier de Fimpima Sud-Est. Ce dernier souligne que la grève sert à tirer la sonnette d'alarme, et que celle-ci ne prendra fin que lorsque les coopératives obtiendront des réponses positives à leur requête relative à la réhabilitation et l'aménagement du Fasan'ny Karana ainsi que l'interdiction d'embarquement clandestin de passagers à Anosy, Ankadim­- bahoaka, Mahamasina et Iavoloha. Un attroupement a commencé à se former au niveau d'Ankadimbahoaka et investi les quartiers d'Ambohima­nambola, d'Amboanjobe et d'Anjomakely. Confrontation Des hommes, ayant aperçu, un taxi-brousse du côté du passage à niveau d'Ankadimbahoaka, ont arrêté le véhicule. Ils ont ordonné aux passagers de descendre et réquisitionné le gros car pour les acheminer vers Ambohimanambola, d'après une des occupants. « Nous sommes un groupe de mpihira gasy venant de Tsiroanomandidy et nous devons nous rendre à Antsirabe pour une animation. Nous ne comprenons pas ce qui se produit à Tana », a déploré un membre du groupe. L'autocar est revenu récupérer les passagers au bout d'une demi-heure. En fin d'après-midi, une Mercédès Sprinter chargée jusqu'au porte-bagage a entrainé des hommes vers Anjomakely dans le but de barrer la route aux taxis-brousse qui osent encore outrepasser Antananarivo. « Qu'il soit de la zone nationale, ou de la première classe, ils n'ont pas le droit d'aller vers le Sud », indique un agent d'une coopérative. Ayant aperçu le barrage des gendarmes, tous les passagers sont descendus et ont marché au-delà du point de contrôle. Le chef de file a brièvement expliqué au chef de poste la raison de leur désordre. L'homme en treillis n'a pas capitulé et a ensuite ordonné aux passagers de regagner le Fasan'ny Karana. « Vous êtes dans notre juridiction qui commence à Andoha­ranofotsy et qui s'arrête ici. Vous n'avez pas le droit de semer la pagaille dans cette zone. Nous faisons notre travail et vous sommons d'aller là d'où vous venez », a-t-il prescrit. Ni nouvelle discussion ni nouvelle négociation n'ont eu lieu. Ceux qui ont voulu tenter un forcing ont dû faire demi-tour et rentrer en ville. Des coopératives annoncent qu'à partir de ce jour, aucun taxi-brousse de l'axe RN7 n'entrera ni ne sortira d'Antananarivo, et que la grève sera maintenue jusqu'à preuve du contraire. Farah Raharijaona
Plus récente Plus ancienne