Comores - Les autorités ont refusé d’accueillir les quatre-vingt treize personnes expulsées de Mayotte. La crise sociale mahoraise a vu la stigmatisation des Comoriens sans-papiers.


Les autorités ont refusé d’accueillir les quatre-vingt treize personnes expulsées de Mayotte. La crise sociale mahoraise a vu la stigmatisation des Comoriens sans-papiers. Quelques heures à peine après la décision officielle du ministère des Transports d'empêcher les expulsions des Comoriens de Mayotte, une première embarcation a été refoulée aux abords des côtes d'Anjouan. À son bord, quatre vingt treize passagers, tous des sans-papiers. Le capitaine du Gombessa a reçu l'ordre de la capitainerie de faire demi-tour avec ses passagers, il s'est exécuté. Cette période de crise à Mayotte donne lieu à des expulsions bien plus nombreuses qu'à l'accoutumée et pas forcément uniquement de Comoriens. Il y a des sans-papiers d'autres nationalités qui se retrouvent rejetés sur les îles d'Anjouan ou de Grande Comore. Les autorités comoriennes durcissent le ton comme elles l'avaient annoncé via le ministre des Affaires étrangères El-Amine Souef. « La France doit rétablir le calme et sécuriser les populations ou quitter l'île pour de bon ». En 2011, Fahmi Saïd Ibrahim, également ministre des Affaires étrangères à l'époque, avait aussi opté pour le blocage des expulsions. En guise de représailles, l'ambassade de France aux Comores avait alors fermé son service d'octroi des visas Schengen d'abord diplomatiques puis ordinaires. © RFI
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