Catastrophe - Trois blocs de rocher menacent de s'écrouler


De nouvelles menaces d'éboulement de rocher se présentent sur « La Haute ». Leur démolition serait impérative. Danger. Trois blocs de rocher se détachent de leurs roches mères sur la colline de Manjakamiadana. L'un se trouve à Imarivo­lanitra Ambatovinaky et les deux autres à Tsimialonjafy, selon le rapport du Bureau national de la Gestion des risques et catastrophes (BNGRC), hier. Ils pourraient s'écrouler à tout moment, dans le cas où la pluie tomberait, selon un technicien du BNGRC. Il parle notamment du bloc de rocher à Imarivolanitra. « Ceux à Tsimialonjafy ne s’écrouleront pas incessamment, mais il faut toujours les surveiller, vu leur taille », précise-t-il. Les blocs de rocher à Tsimia­lonjafy sont plus élancés, que celui d’Imarivo­lanitra qui ne pèserait que 4,8 tonnes. Les techniciens du BNGRC et de l'Institut d’observatoire géophysique d'Antananarivo (IOGA) sont sur le point d'étudier ces deux rochers menaçant à Tsimialonjafy et d'analyser les zones à risques en cas d'écroulement. « L'altération des roches et le choc acoustique provoqué par la foudre qui a frappé à Ambonin'Ampamarinana, dans la nuit de samedi, ont certainement conduit à ces fractures », explique le professeur Gérard Rambolamanana, directeur de l'IOGA. Un autre technicien de mentionner que « même les vibrations des séismes, ainsi que celles provoquées par l'existence humaine, peuvent engendrer ces failles et fractures ». Interventions Des mesures ont été déjà prises, à Imarivolanitra. Pour écarter la population de tout danger, l'escalier reliant ce quartier à Ambatovinaky, est interdit de circulation temporairement. Le bloc de pierre menaçant peut s'affaisser sur cet escalier. « Nous évaluons encore l'évacuation de la population, si c'est nécessaire », indique le chef de district de Tanà I. Le directeur de l'IOGA avance l'urgence de la démolition de ces rochers. « On ne pourra jamais limiter les dégâts avec des filets de sûreté. Cela ne va pas supporter les charges de ces rochers. Il est préférable de les détruire pour être tranquille. Autrement, nous allons encore faire face à des pertes de vie humaine », déclare-t-il. Samedi, sept personnes ont succombé à la charge de 70 tonnes. Ce jour, les sapeurs-pompiers, les techniciens du BNGRC, et les forces de l'ordre interviendront à Imarivolanitra-Ambato­vinaky, si le rocher ne s'est pas déjà écroulé durant les orages d'hier. Démolir ces rochers sera une rude épreuve. Il serait dangereux d'utiliser des explosifs dans cette zone rocheuse. Les dynamites occasionneraient d'autres fractures et de probables éboulements sur des endroits peu considérés. Miangaly Ralitera
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