Agriculture - L’agriculture biologique légalisée


Afin de répondre aux exigences des marchés nationaux et internationaux, l’agriculture biologique entre actuellement dans le cadre réglementaire. Bio. Un terme qui s’affiche sur plusieurs produits mais que la plupart des agriculteurs et consommateurs malgaches ne savent pas vraiment définir actuellement. Cette remarque a été soulignée lors d’un atelier sur l’avant projet de loi concernant l’agriculture biologique, hier à l’hôtel Le Pavé Antananinarenina. Faute de cadre institutionnel, les produits malgaches ne répondent pas encore aux normes requises à l’international. « Les agriculteurs locaux ne peuvent pas encore satisfaire la demande. Nous avons besoin de plus de personnes. Il faut massifier le personnels. Actuellement avec un seul produit, nous ne pouvons répondre qu’aux 15% des attentes», explique Serge Rajaobelina, président du syndicat malgache de l’agriculture biologique (Symabio). L’agriculture bio n’impacte pas seulement la santé publique et la préservation de l’environnement, grâce à la réduction des intrants chimiques, mais surtout favorise la réduction de la pauvreté en zones rurales par l’exportation des produits à forte valeur ajoutée. Madagascar exporte des produits bio non transformés, et transformés à savoir le cacao, les huiles essentielles, le haricot vert, les crevettes, la noix de cajou, toutes sortes de légumes, de fruits comme le letchi, la mangue, l’ananas. La France est le premier consommateur des produits bio de Madagascar avant lAllemagne, la Hollande et les états-Unis. Peu de terres certifiées Plus de cinq mille agriculteurs composés de coopératives d’agriculteurs et de ramasseurs de produit bio se regroupent dans ce syndicat actuellement. Des certificateurs descendent sur terrain pour vérifier la traçabilité de chaque produit. « Il ne s’agit plus d’engrais seulement mais de la qualité du sol. Par exemple, le riz est cultivé avec des semis bio dégradables, qu’on peut exploiter», ajoute-t-il. L’agriculture biologique couvre 10% seulement de la surface cultivable à Madagascar d’après le ministère de l’Agriculture et de l’èlevage. L’élaboration d’une loi permettra de faciliter la certification bio de certaines terres. « Madagascar possède un avantage en termes de produits biologiquse. Mais il faut les maîtriser à travers des lois. Plusieurs agriculteurs commencent déjà à produire des aliments de façon bio et pourtant ne savent pas vraiment ce que c’est. Il faut que cela soit plus clair actuellement afin de pouvoir satisfaire aussi bien le marché intérieur qu’extérieur. C’est l’intérêt de l’atelier pour la validation de l’avant projet », affirme Lucien Ranarivelo, directeur général de l’agriculture et de l’élevage. Cette volonté implique également la promotion de produit « vita malagasy ».  
Plus récente Plus ancienne