Recouvrement fiscal - Les contribuables à mobiliser


Le civisme fiscal laisse à désirer. Le taux de recouvrement fiscal est au bas de l'échelle dans l'agglomération d'Antananarivo. Il ne serait que de 20%, dans plusieurs communes de la région d'Ana­la­manga. Et dans la commune urbaine d'Antana­narivo, 60% des citadins manqueraient à leur devoir. Dans la commune rurale d’Anosizato Ouest, pourtant, 90% de la population locale payent leurs impôts. « Une telle réticence s’explique par le fait qu’ils ne constatent que très peu de redevabilité de la part de l'État et des collectivités territoriales décentralisées », explique un expert en matière de fiscalité locale, hier. Les personnes éduquées, avec un niveau de vie amélioré, s'acquitteraient moins de leur devoir fiscal que celles des couches sociales vulnérables. Ces derniers dépendraient davantage des services que les premiers. Pour pallier ce manque de civisme fiscal, une vaste campagne de sensibilisation des contribuables sera initiée par la Direction Générale des Impôts (DGI), avec le soutien technique du Projet de Développement Communal Inclusif et de Décentralisation (ProDéCID/GIZ) de la Coopération allemande. Elle débutera au mois d'octobre, avec seize communes rurales cibles dans la région d'Analamanga. « La volonté d’améliorer l’état de la fiscalité locale est bel et bien présente, tant du côté des CTD, que du côté de l'État central. Surtout que beaucoup ont quand même conscience de l’importance du paiement des impôts et taxes. Il ne reste plus qu’à réussir à convaincre les contribuables à s’acquitter davantage de leurs devoirs fiscaux, en optant pour une meilleure stratégie », reprend cet expert. M.R.
Plus récente Plus ancienne