Expulsions forcées dans la Sava - La CNIDH pointe du doigt les intouchables


Des expulsions musclées d’environ deux mille personnes ont eu lieu à Moratsiazo, dans la Sava. La commission des droits de l’homme (CNIDH) dénonce les gros durs. Expropriation forcée suivie d’incarcérations. Le début de ce mois a été agité au fokontany de Moratsiazo, théâtre fréquent d’expulsions, dans la région de Sava. L’année dernière, des milliers de personnes avaient déjà passé la nuit à la belle étoile et cela se reproduit encore maintenant. D’après les investigations, quelque deux mille personnes viennent d’être dépossédées de leurs terrains au cours de ce mois. À chaque tentative de reconstruction dans la nuit, des arrestations s’en sont suivies. Les sept individus qui viennent d’être chassés et détenus à la maison centrale d’Antalaha pour insoumission en constituent la preuve. Au cours d’une enquête, dans la semaine du 6 août, menée sur place par la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH), l’on s’est rendu compte des quarante-huit heures de garde-à-vue d’une mère et de ses deux enfants au commissariat de police de Sambava. Ce serait, selon les explications concordantes, pour obliger son mari à obtempérer. Pour l’heure, la CNIDH soupçonne des opérateurs économiques milliardaires locaux, des responsables auprès de la direction des Domaines, du Tribunal, de la gendarmerie et de la préfecture d’agir en réseau. Violentes représailles La Commission fait à présent appel aux autorités étatiques concernées face à cette situation dans laquelle des droits humains sont bafoués. « Des abus et actes corruptifs font l’objet de plaintes constatées lors de la mission d’enquête», a-t-elle communiqué mardi. Après avoir été réquisitionnées par la Justice, les forces de l’ordre sont venues avec un bulldozer pour exécuter la démolition en un weekend à Moratsiazo, d’après les témoignages recueillis par un confrère local. « À Andranoalagnana, les habitants d’un terrain de 53 hectares, qui l’occupent depuis cinq ans sur délibération du Conseil Communal, portant extension de la ville, subissent de violentes représailles, après qu’un opérateur économique chinois s’est approprié la totalité du terrain », a souligné la CNIDH. Craignant la menace des présumés gros poissons, les victimes en détresse tirent actuellement la sonnette d’alarme, notamment à propos des prétendus abus.  
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