Marchandise humaine - Une fille se vend 150 millions d’ariary


Jeudi à Ankazomiriotra-Mandoto, une fille de 14 ans aurait été vendue 150 millions d’ariary à des trafiquants. Les auteurs ont été interceptés et écroués. Les prix d’un business juteux. Le trafic d’êtres humains est à peine plausible dans le Vakinankaratra. La preuve en est que la gendarmerie vient de mettre, jeudi, la main au collet de quatre membres du réseau au marché d’Ankazomiriotra, district de Mandoto. Déférés samedi, ils ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antsirabe. Leur cinquième présumé complice, arrêté samedi dans la commune d’Inanantonana, district de Betafo, est encore retenu en garde-à-vue. Les tripoteurs comptaient vendre une adolescente, âgée de 14 ans à 150 millions d’ariary, selon le commandant de compagnie de Mandoto. Cette jeune paysanne venant d’un hameau situé à dix kilomètres d’Ankazomiriotra, aurait été envoûtée par ces hommes, d’après ses explications. « Elle a été envoyée au marché. Sur les lieux, ces étrangers l’ont accostée et lui ont donné quelque chose à manger pour l’enrôler », a relaté un proche. Suffi­samment tôt signalés par une personne de bonne volonté, les gendarmes ont pu garder un œil sur ces suspects, qui se seraient, ce jour-là, donné rendez-vous avec leur sourceur. Sacrifice aux orpailleurs Rapidement, les forces de l’ordre ont établi une tactique pour permettre un coup de filet. Des éléments se sont fait passer pour des acheteurs potentiels et ont furtivement abordé les cibles. Entre-temps, d’autres les ont encerclés. Pris en possession d’amulettes, les combinards ont été embarqués au groupement de la gendarmerie à Antsirabe pour enquête. La marchandise humaine a pu être sauvée et retrouver les siens. « À ce niveau de l’enquête, ces faits n’ont aucun rapport avec les suspicions de trafic d’organes, raison de disparition d’enfants, qui ont secoué Ambohimasina et Betafo », a souligné le commandant de compagnie de Mandoto, hier au téléphone. Or, ces individus, qui viennent d’être incarcérés sont tous originaires d’Inanantonana où une dizaine d’enfants ont été déclarés disparus au fokontany. Ce réseau de trafiquants, comme il a été avoué lors de l’interrogatoire, a déjà livré une fille âgée de 15 ans à 300 millions d’ariary. « L’investi­gation poursuivra donc vers l’identification des mafieux acheteurs qui n’ont jamais été dénoncés», a confié un détective de la gendarmerie. Selon des informations ventilées, les filles enlevées auraient été sacrifiées dans les carrières des chercheurs d’or.
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