Affaire maître Willy RAZAFINJATOVO - L’Ordre des avocats désavoue Maitre Olala


Exagéré. C’est la qualification donnée par le Bâtonnier aux agissements de Maître Willy Razafin­jatovo alias Olala. Convoqué par le conseil de l’Ordre des avocats mardi, Maitre Olala se dit victime d’un acharnement. « Le Bâtonnier m’a adressé une convocation devant le Conseil de discipline car je fais l’objet de plaintes et de doléances. Toutefois, aucun chef d’accusation contre ma personne n’est mentionné. Le droit de la défense, prévu par le nouveau code de procédure n’est donc pas respecté », a-t-il déclaré devant la presse à la sortie de la Maison des avocats à Anosy. En réponse à ces propos, l’Ordre des avocats s’est également entretenu avec la presse pour apporter sa version des faits. Ainsi, le Bâtonnier Maitre Hubert Raharison a démonté un à un les arguments avancés par Maître Willy Razafin­jatovo dans sa déclaration. Ayant comme mission d’assurer le respect de la loi organisant la profession d’avocat, l’Ordre des avocats a pour responsabilité de traiter les doléances reçues sur les agissements des avocats en cas d’entorse à la loi et au règlement intérieur qui régissent l’ordre. « Lors de la réunion du conseil de l’ordre, vingt avocats dont Maitre Willy Razafinjatovo ont été convoqués. L’objet de cette convocation est de les informer sur l’existence de doléances déposées à leur encontre. Ainsi, il n’est pas convoqué en conseil de discipline comme il l’affirme », explique le Bâton­nier Hubert Raharison. Pas de violation Dans ses explications, l’ordre se défend également de la violation des droits de la défense. « Nous lui avons accordé jusqu’au 2 août pour qu’il puisse préparer sa défense. Par ailleurs, nous lui avons permis de photocopier les doléances déposées à son encontre. Ainsi, il est incorrect d’affirmer que nous avons violé les droits de la défense », continue Maitre Hubert Rahari­son. Dans la foulée, il se dédouane de toute pression ou de récupération politique dans cette affaire. « C’est une affaire qui concerne seulement les avocats et reste purement professionnelle. Il y a des avocats inscrits dans le tableau de l’ordre qui ont des positions politiques plus radicales que Maître Olala, à l’instar de Maître Hanitra Razafimanan­tsoa mais ils ne sont pas inquiétés car ils n’ont pas commis de faute professionnelle », poursuit le Bâtonnier. Maitre Willy Razafin­jatovo et les dix-neuf au­tres avocats disposent donc de quinze jours pour préparer leur défense. Il appartient aux quinze membres du conseil de l’ordre des avocats de juger s’il y a motif sérieux et d’en prononcer les sanctions. « La sanction peut aller d’un simple avertissement à la radiation de l’Ordre des avocats », a-t-il conclu.  
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