Hôtellerie - Le Saint-Denis vendu au groupe malgache Enac


L'hôtel Le Saint-Denis est vendu. Sur les quatre offres déposées pour son rachat, le tribunal de commerce a choisi le groupe malgache Enac et son offre de 8 millions d'euros. Une page se tourne pour l'ancien propriétaire de l'hôtel : le groupe Apavou. Évalué à 8,2 millions d'euros par une expertise réalisée en février dernier, l'hôtel Le Saint-Denis, situé sur le Barachois, a été vendu ce vendredi au groupe malgache Enac pour la somme de 8 millions d'euros. Une décision prise par la juge-commissaire du tribunal de commerce Gaëlle Marzin. « Il s'impose d'emblée de constater que l'offre portée par messieurs Soundardjee (représentants du groupe Enac, ndlr) est nettement supérieure puisqu'elle dépasse de 2 à 3 millions d'euros celle de ses concurrents ». Cette offre répond pleine­ment aux créanciers de Batipro, société du groupe Apavou liquidée par le tribunal de commerce, propriétaire des murs de l'hôtel, dont le montant va servir à éponger une partie du passif du groupe. Début mars, lors de la première étude des offres de reprises par le tribunal, Semir Soundardjee, représentant le groupe Enac à Madagascar, s'était déplacé au tribunal de commerce pour présenter son offre. Garanties sérieuses Il nous avait expliqué son intention de faire de l'hôtel Le Saint-Denis, un hôtel d'affaires. Une première implantation à La Réunion avant un développement dans la zone. « Nous croyons beaucoup dans une offre globale régionale », précisait Semir Soundardjee, qui ne cachait pas ses velléités d'extension du groupe à Maurice. Pour autant, si l'offre d'Enac a été la plus haute, le tribunal n'a pas écarté les autres offres sans en vérifier les points forts. Pour la société Exsel (4,5 millions d'euros) et NEO (5 millions d'euros), le tribunal a reconnu leur implantation sur le territoire et leur «capacité d'intervention rapide». Ces groupes disposent d’une trésorerie solide, permettant un financement sans apport comme pour la société NEO. Pour autant, ces points forts n'ont pas fait la différence. « Messieurs Soundardjee apportent des garanties aussi sérieuses, s'appuyant sur une expertise solide dans l'hôtellerie depuis quarante ans », peut-on lire dans la décision. De plus, le groupe Enac présente une garantie financière et a créé une société de droit français, la SEMOI, pour gérer l'hôtel Le Saint-Denis. En tout, le groupe malgache va investir 12,5 millions d'euros dans cet établissement. Des travaux sont nécessaires pour la mise en conformité de l'hôtel qui reste sous le coup d'une fermeture administrative en raison de graves manquements liés à la sécurité incendie. Par contre, il n'y avait plus de volet social sur l'offre de cession. Reste à savoir si une partie des quarante salariés licenciés suite à la liquidation judiciaire retrouvera leur emploi. © JIR
Plus récente Plus ancienne