Législatives - Les pro-Ravalomanana font cavaliers seuls


Les pro-Ravalomanana se sont regroupées dans la plateforme Dina Iombonan-kevitra (DINIKE). Elles participeront à la prochaine élection législative. Liste à part. Les électeurs auront l’embarras du choix. Parmi les huit cent trois candidats aux législatives, les pro-Ravalomanana ont créé un groupement de partis politiques dénommé Dina Iombonan-kevitra (Dinike). Regroupant six partis politiques et collaborant avec des associations, Dinike aligne des candidats aux législatives avec un dénominateur commun : Marc Ravalo­manana. « Dans sa majorité, la plateforme politique Dinike est composée des entités et des personnes appelées “ouverture” ayant soutenu le candidat Marc Ravalomanana », rapporte le communiqué de presse. Des personnalités politiques connues font partie de cette plateforme. On trouve, entre autres, Serge Zafimahova, Eliana Bezaza, Andrianjato Vonison Razafindambo, Alain Mahavimbina et Mahajoro Rekany. Hier à Ankadivato, ils ont exposé leur programme basé sur le document « convention pour la réconciliation, la croissance, le développement et la gouvernance ». Il s’agit d’un document signé par le candidat Marc Ravalomanana et le Mouvement développement et éthique (MDE) de Serge Zafimahova. Contre-pouvoir Initialement, les pro-Ravalomanana ont annoncé le groupement TIM-K25 pour les législatives. Toutefois, le parti Tiako i Madagasikara, à la publication de la liste des candidatures validées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a présenté soixante dix-neuf candidats sous ses couleurs. Dans la foulée, le nom de Félix Randria­mandimbisoa présenté par Dinike a été une surprise d’autant que cet ancien député figure parmi les alliés historiques de Marc Ravalomanana. En alignant à la fois des candidats sous les couleurs du TIM et du groupement Dinike, gagner le maximum de sièges pour les pro-Ravalomanana est une évidence avec le statut de chef d’opposition à la clé. « Après chaque élection législative, les groupes politiques d’opposition désignent un chef de l’opposition. À défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme chef de l’opposition officiel », dispose l’article 14 de la loi fondamentale. Par ailleurs, dans son programme, Dinike entend jouer le rôle de contre-pouvoir en assurant « un contrôle des actions gouvernementales à partir de la loi des Finances notamment les accords de crédits, l’accès à la terre ainsi que les sociétés nationales comme la JIRAMA et Air Madagascar ». Les législatives constituent une élection de proximité. D’une manière générale, la capitale sympathie l’emporte sur les couleurs politiques. Une situation d’actualité d’autant que l’échiquier politique à Madagascar est encore basé sur la majorité à géométrie variable.  
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