Marikoro Maevatanana - La jeune otage sauvée par des militaires


Des dahalo avaient voulu kidnapper un opérateur économique. Comme celui-ci a quitté Marikoro, ils ont enlevé son employée. Après huit jours de détention, la jeune fille, âgée de 22 ans prise en otage par des dahalo dans la commune de Marikoro, situé à 98km de Maevatanana, le 14 février vers 1h du matin, a échappé à ses ravisseurs, mercredi dernier vers 21h. Aucune rançon n’a été payée. « J’ai été en contact permanent avec les ravisseurs depuis samedi dernier après l’enlèvement. Au début, ils ont exigé trente millions ariary. Il était prévu de livrer cette rançon dans un endroit, mais les dahalo ont soupçonné notre présence, et n’étaient pas venus le jour convenu », a expliqué l’officier coordinateur Betsiboka, le lieutenant Rabemananjara. « Puis, je les ai appelés sur leur portable, et leur ai demandé pourquoi ils n’étaient pas venus. Ils m’ont expliqué que je suis un militaire avec mon accent venant du Nord, mais j’ai menti et rassuré que j’étais l’oncle de la petite Jenny enlevée. Nous avons de nouveau mis en place une stratégie et discuté du prix, et de l’endroit pour effectuer l’échange. Ils ont accepté la proposition de quinze millions ariary», a-t-il ajouté. Tirs en rafales Les militaires ont alors suivi les traces des dahalo jusqu’à Soamiarianarivo, tandis que des éléments de la Gendarmerie nationale attendaient à Isiko, d’après l’officier. « Sur mes consignes, j’ai demandé à mes gars de faire des tirs en rafales pour terroriser les dahalo dès qu’ils seront en face d’eux. Quand les ravisseurs ont entendu les coups de feu, ils se sont enfuis et la jeune fille a pu leur échapper », a continué le lieutenant Rabemananjara. La victime a été remise aux gendarmes à Maeva­tanana. Les dahalo avaient raté leur cible car ils voulaient séquestrer un opérateur économique. Deux jours avant le rapt de son employée, quelqu’un a déjà mis en garde l’opérateur sur son enlèvement probable, ainsi que celui de son épouse. Il a alors quitté le village de Marikoro le 13 février à moto pour rejoindre Maevatanana. Les kidnappeurs étaient alors arrivés chez lui, le 14 février à 1h du matin, et n’ont trouvé que la jeune employée de 22 ans.
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