Maurice - Le transfert de pouvoir contesté


Les réactions à la démission de Sir Anerood Jugnauth et à la prochaine nomination de son fils Pravind au poste de Premier ministre sont plutôt négatives. L'ex-Premier ministre Navin Ramgoolam, le leader de l'opposition Xavier-Luc Duval et le leader du Mouvement patriotique Alan Ganoo ont réagi après que sir Anerood Jugnauth a annoncé qu'il démissionnait et que son successeur sera son fils Pravind. Une annonce faite lors d'un message diffusé à la télévision nationale et les radios, ce samedi 21 janvier. « Le moment est grave », lance d'emblée Navin Ramgoolam qui parle d’un « jour bien noir pour le pays». L'ancien chef de gouvernement estime que la famille Jugnauth «insulte l'intelligence» des Mauriciens. Il trouve que « dans aucun pays démocratique, il n’est arrivé qu’un père transfère le pouvoir à son fils sans passer par des élections. Le leader du Parti travailliste voit cela comme une «trahison» du fait que jamais le peuple mauricien n'a voté pour «cet arrangement dynastique». Analysant la nouvelle situation politique, Xavier-Luc Duval leader de l'oppo­sition et du Parti mauricien social-démocrate prévoit que «la guerre des clans s'accentuera». « Baby-sitter » Il soutient que «les actions de Pravind Jugnauth ces dernières semaines sont indignes d'un aspirant Premier ministre et nous font présager le pire pour l'avenir». «Plus que jamais j'appelle à l'unité de l'opposition», exhorte Xavier-Luc Duval. D’ailleurs il ironise: «Jugnauth père reste comme baby-sitter.» Il trouve que desormais, au sein du gouvernement, sir Anerood Jugnauth sera «relégué à la troisième place». Pour sa part, Alan Ganoo trouve «louche» l'empressement avec lequel sir Anerood a entrepris cet exercice de passation des pouvoirs. Le leader du Mouvement patriotique s'explique: «Le Premier ministre n'a donné aucune raison à sa démission. Est-ce cela l'esprit de la démocratie » Samedi, Sir Anerood Jugnauth a expliqué qu'il soumettra sa démission comme Premier ministre à la présidente de la Répu­blique, Ameenah Gurib-Fakim, le lundi 23 janvier. Dans la foulée, le Premier ministre démissionnaire a déclaré souhaiter « bonne chance à Pravind », et « plein succès au gouvernement qu’il dirige ». lexpress.mu
Plus récente Plus ancienne