Élection - L’Afrique du Sud soutient la Charte de bonne conduite


L’Afrique du Sud croit à une prise de responsabilité des acteurs politiques dans la prévention des conflits pré et postélectoraux. Le pays arc-en-ciel salue la mise en place d’une charte de bonne conduite et promet d’apporter son soutien dans sa mise en œuvre. Solutions durables. Les acteurs politiques doivent se respecter. L’Afri­que du Sud encourage les dialogues pour une élection apaisée. À l’occasion d’une double célébration, la journée de la Liberté et la Journée du patrimoine, hier à Ivandry, l’ambassadeur sud-africain, Maud Vuyelwa Dlomo, a réitéré son soutien aux efforts de Madagascar dans la consolidation de la paix. Dans son allocution en malgache, elle a félicité les concepteurs de la Charte de bonne conduite d’avoir pu acquérir l’engagement de plusieurs candidats pour une élection apaisée. Elle a également affirmé sa volonté de soutenir le processus. « L’Afrique du Sud continuera à travailler avec le Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) car nous croyons que seules les solutions malgaches seront durables », note-t-elle. Depuis plusieurs mois, la campagne électorale déguisée en précampagne a déjà commencé. Les candidats déploient les moyens à leur disposition pour occuper le terrain et se faire connaître. Faute de dispositions législatives claires, le ton des interventions de certains postulants vire à l’harcèlement des adversaires potentiels, à l’atteinte à la vie privée et à la diffamation par médias interposés ainsi que sur les réseaux sociaux. Ainsi, les ingrédients d’une nouvelle crise postélectorale sont réunis d’autant que certains candidats crient déjà victoire. Devant cette situation, une douzaine d’entités se sont concertées pour établir une charte de bonne conduite des candidats à la présidentielle. Bonne volonté Lors des ateliers nationaux de consultations sur la révision de l’encadrement juridique des élections en 2016 organisés par la Com­mission électorale nationale indépendante (CENI), les participants ont soulevé que « les tensions politiques et sociales, l’insécurité et les conflits électoraux sont très généralement observés à la veille ou pendant les consultations électorales ». Ainsi, il a été recommandé l’établissement d’un code de bonne conduite des acteurs politiques. Toutefois, le projet de loi organique relative aux élections n’en a pas tenu rigueur. Pour pallier la situation, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud affirme sa volonté de partager l’expérience des Sud-Africains après l’abolition de l’apartheid. « Nous constatons que la démocratie n’est pas un événement mais un processus continu. Il y a des inquiétudes et des risques mais nous croyons qu’avec la volonté, une élection transparente et paisible est possible. Grâce aux décisions prises depuis quelques mois, Madagascar mettra fin au cycle de la violence », affirme la diplomate. La fonction et les vertus d’une élection étant de prévenir des conflits, garantir la paix, la cohésion sociale et le développement. En l’absence de mécanisme de consolidation de la paix et de prévention de conflits dans l’espace politique durant la période électorale, la charte de bonne conduite a été proposée. Toutefois, du fait de son caractère non contraignant, le respect des termes dans cette charte dépend entièrement de la volonté des signataires.
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