Manifestation - Le parti TIM tente un nouvel essai


Le parti TIM a formulé une nouvelle demande d'autorisation pour l'utilisation du stade de Mahamasina. La formation politique mise sur les décisions judiciaires favorables pour convaincre la préfecture. Deuxième round. Après l'intransi­geance de la préfecture de police quant à l'interdiction de la célébration du XVe anniversaire du parti Tiako i Madagasikara, au stade municipal de Mahamasina, le 8 juillet, la formation politique refait une nouvelle tentative. Durant une rencontre avec quelques journalistes, hier, à Tsimbazaza, il a été annoncé que l'écurie politique de Marc Ravalomanana, ancien chef d'État, a fait une nouvelle demande d'autorisation. Le stade municipal de Mahamasina, reste l'endroit cité en objet de la demande d'autorisation faite par Donnat Andriamahefam­parany, secrétaire général du parti TIM. L'objet est la célébration du XVe anniversaire de l'ancienne formation au pouvoir, pour le 29 juillet. Lors de sa première intention, le Tiako i Madagasikara, le 8 juillet, le général Angelo Ravelonarivo, préfet de police d'Antana­narivo, a, le 3 juillet, retiré sa décision d'autorisation. Le motif mis en avant par le représentant de l'État, à Antananarivo, est l'existence d'un risque élevé de trouble à l'ordre public. Les renseignements lui étant communiqués feraient état d'une convergence des différents courants de revendication qui donnaient de la voix durant les derniers jours de juin, et la première semaine de juillet. Un rassemblement des forces qui aurait profité de l'affluence durant la XVe du parti TIM, pour créer des troubles visant à défaire le pouvoir. Face aux journalistes, maître Hanitra Razafima­nantsoa, vice-présidente de l'Assemblée nationale, et le député Félix Randriaman­dimbisoa, président du groupe parlementaire TIM ont mis en avant la décision du tribunal administratif, du 7 juillet. Estimant que les arguments de l'administration manquaient d'information pour défendre le retrait de l'autorisation pour la formation politique d'utiliser le stade de Mahamasina. En réponse, toutefois, le général Ravelonarivo, a pris un arrêté préfectoral interdisant toute manifestation dans l'enceinte et aux alentours du stade de Maha­masina, et dans les districts de la capitale, du 7 au 9 juillet. Non-lieu Dans sa nouvelle deman­de d'autorisation, annoncée, hier, le parti TIM soutient, qu'aujourd'hui, ledit arrêté est sans objet puisqu'il est limité dans le temps. Durant la conférence de presse d'hier, par ailleurs, il a été dit que cette nouvelle demande a été formulée car, le parti TIM a, aussi, eu gain de cause, devant le Conseil d'État. À l'issue d'une audien­ce, jeudi, la Cour administrative a prononcé un non-lieu, sur l'appel interjeté par la préfecture de police, contre la décision du tribunal administratif, le 7 juillet. Le Conseil d'État, a estimé que la date du 8 juillet, étant passée, le dossier est devenu sans objet. « Le non-lieu est une confirmation automatique de la décision du Tribunal administratif », a expliqué un conseiller au sein de cette chambre de la Cour suprême. Dans une réaction à la décision du Conseil d'État, le préfet soutient, cependant, que le non-lieu veut dire que la Cour n'a pas statué sur l'affaire. Elle ne confirme, ni infirme donc, le bien-fondé de la décision du tribunal administratif, justement, parce qu'il n'y a plus lieu de juger car, les faits sont passés. La Cour administrative n'a pas touché au fond du dossier car, c'est comme s’il ne l'a pas jugé. Marc Ravalomanana, également, président national du Tiako i Madagasikara, durant la journée du 8 juillet, au Carlton, et le lendemain, à sa résidence, à Faravohitra, a affirmé que la célébration du 15e anniversaire du parti, à Antananarivo, se fera, à Mahamasina. Reste à voir la réponse que donnera le préfet de police. Lors d'un entretien téléphonique, hier, le général Angelo Ravelonarivo, a déclaré : « Ils ont fait la demande. Maintenant, je ne peux pas prendre une décision unilatérale. Il faut d'abord, que l'on en parle au sein de l'OMC [Organe mixte de conception], qui rassemble l'autorité administrative, judiciaire et les responsables des forces de l'ordre] ». Garry Fabrice Ranaivoson
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