Comores - La campagne présidentielle est lancée


Le début des campagnes pour la présidence et des gouverneurs commence dans le calme. Si le président Azali Assoumani est serein, son principal opposant est définitivement écarté. Aux Comores, les campagnes présidentielles et gouvernatoriale ont débuté mercredi 20 février. Des élections anticipées auront lieu les 24 mars et 21 avril prochains. Suite au changement de Constitution de juillet dernier, le président Azali Assoumani, qui a déjà effectué trois ans de son quinquennat, est désormais candidat à sa propre succession. La Cour suprême a invalidé plusieurs candidatures, dont celle du leader de l’opposition Mohamed Ali Soilihi qui a vu son ultime recours rejeté ce mercredi. Ils seront douze candidats à s’opposer au président sortant durant cette campagne. Rejet définitif Ce premier jour de campagne a été plutôt calme et les affichages sont encore timides pour les treize candidats à la présidence. Trois d’entre eux sont indépendants, issus du même parti, un quatrième est un ancien fidèle du président Azali, de quoi largement éparpiller l’électorat. Mais mercredi, c’était aussi la confirmation par la Cour suprême du rejet de la candidature du leader de l’opposition Mohamed Ali Soilihi. Les membres de cette institution étant tous nommés par le président de la République et dans les rangs de l’opposition, on crie à l’élection mascarade en mettant en garde ceux qui s’y prêtent que le jeu est biaisé. Cependant, la technique de la chaise vide n’ayant pas payé lors des rendez-vous politiques de 2018, douze candidats affronteront donc Azali Assoumani dans les urnes le 24 mars prochain. De son côté, le président Azali se dit ravi de pouvoir donner une opportunité démocratique à ses opposants de le défier, même s’il a déjà annoncé qu’il préfèrerait gagner dès le premier tour pour permettre de faire des économies au pays qui organise ces élections en fonds propres. © JIR
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