Trafic déjoué à Ivato - Cent treize bébés tortues recelés saisis


Les douaniers ont saisi cent treize bébés tortues étoilés, prêts à s’envoler vers Hong Kong, vendredi à 12h 30, à Mamory Ivato. Un émissaire est retenu en garde-à-vue. Des trafiquants déclarent art mala­gasy au lieu de tortue, vendredi 18 janvier, à 12h 30, au bureau des douanes, à Mamory Ivato. Leur mode opératoire a tout de même été mis à nu par les douaniers. Cent treize bébés tortues entièrement tassés dans de gros cartons ont été saisis. Ces marchandises confiées à un émissaire allaient être certifiées à titre d’art malagasy à destination de Hong Kong. Ce qui n’est pourtant pas habituel pour de tels produits, selon les explications reçues. Pour lever le doute, les agents les ont alors passés au peigne fin. Lors d’une fouille, les reptiles ont été découverts dans des sets de table troués. « Certains ont été emballés dans du papier journal et scotchés. D’autres ont été empilés dans des chaussettes de football et repartis dans des cartons bien fermés », a expliqué la douane. Extrêmement menacé De plus, ces espèces endémiques prêtes à être exportées ont été entassées dans des paniers artisanaux. Elles étaient toutes vivantes lors de leur déballage. Le coursier, de mèche avec les trafiquants, a immédiatement été arrêté pour être mis en examen par le service de la surveillance et de la lutte contre la contrebande auprès de la direction des services extérieurs. Cuisiné durant le weekend, il aurait fini par lâcher le morceau au sujet du propriétaire de ces marchandises prohibées. Suivant les informations reçues, ce baron serait passé du filet des douaniers après la saisie. Il est actuellement recherché avec tous les moyens par les enquêteurs. Les douaniers se mettent à la chasse aux pilleurs des richesses naturelles qui se livrent également à toutes sortes d’activités liées à une contrebande. « Les tortues rayonnées, selon leur statut de conservation, sont menacés d’extinction. Les centaines saisies ont déjà été prises en charge», a-t-on indiqué. L’enquête sur cette récente saisie poursuit encore son cours pour identifier l’origine de ces radiata et démasquer les auteurs impliqués. 22
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