Primature - Christian Ntsay rempile à Mahazoarivo


Les clés de Mahazoarivo restent entre les mains de Christian Ntsay. De nouvelles têtes font leur entrée au sein du staff de la présidence. Reconduction. L’annonce a été faite, hier, en début de soirée, au palais d’État d’Iavoloha. Christian Ntsay est reconduit a son poste de Premier ministre. Une nouvelle qui n’en est pas tout à fait une, étant donné que le locataire de Mahazoarivo était en pôle position pour succéder à lui-même. Il a été dit, hier, à Iavo­loha, que cette nomination a suivi le prescrit de l’article 54 de la Constitution. « Le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale », prévoit cette disposition. Il a été, également, souligné que « le groupe de partis majoritaire », à la Chambre basse aurait indiqué dans sa proposition de reconduction de Christian Ntsay, qu’il serait logique qu’il reste en place « jusqu’aux élections législatives ». Le mandat des députés arrive à échéance, le 5 février, suivant un avis de la Haute cour constitutionnelle (HCC). « Les élections législatives se tiendront bientôt », a été dit, hier. Le verdict de la HCC et les événements qui s’ensuivirent, pourraient permettre de dire que le Premier ministre a rempli sa mission à la tête du gouvernement de consensus. Il s’agissait d’organisation d’une présidentielle transparente et dont l’issue serait acceptée de tous. À entendre l’explication d’hier, il est, probable, que le maintien de Christian Ntsay à la primature soit mis à l’épreuve une fois la nouvelle composition de la Chambre basse en place. Dans sa décision du 25 mai, la Cour d’Ambohidahy, a rendu la prérogative de « présenter », le Premier ministre au Groupe des partisans de Andry Rajoelina (MAPAR). Changement Le locataire de Mahazo­arivo et son équipe sont responsables devant l’Assemblée nationale. Il y a, aussi, les termes de l’article 54 à respecter. Il faudra donc, au président de la République, de reconquérir une majorité à Tsimbazaza, pour garder son chef du gouvernement. Pour le locataire d’Iavoloha, le choix de maintenir Christian Ntsay pourrait ne pas juste être dans une logique électorale. Ayant, essentiellement, bâti sa réputation à la tête de la branche locale de l’Organisation internationale du travail (OIT), l’image et le style de Christian Ntsay, pourraient coïncider avec « le changement de pratique et de mentalité », annoncé par Andry Rajoelina, dans son discours d’investiture, samedi. L’avoir présenté pour diriger le gouvernement de consensus pourrait ainsi, avoir été un test. Pour pouvoir évaluer celui qu’il voulait, de prime abord, comme le numéro deux de l’Exécutif, le leader des Oranges l’a, relativement, imposé à ses députés et ses partisans. Ces derniers qui vociféraient encore, sur le parvis de l’hôtel de ville, ont été pris de court. Il semblerait donc, que Christian Ntsay ait passé avec brio sa mise à l’épreuve. Avec le maintien de « son », Premier ministre, le président Rajoelina, pourrait, par ailleurs, vouloir dire que le choix de ses collaborateurs lui appartient. Une posture qu’il a semblé démontrer avec le casting de ses collaborateurs à la présidence de la Répu­blique. Ses choix tendent à indiquer, du reste, un souhait d’avoir du sang neuf, une forte touche technique et de la jeunesse au sein de son premier cercle. Si les clés de Mahazoarivo restent entre les mains de Christian Ntsay, de nouveaux visages font leur entrée, à Iavoloha. Durant un conseil des ministres restreint précédant l’annonce d’hier, Stéphanie Delmotte, a été nommée directeur de cabinet civil de la présidence. Aux côtés de la jeune dame, a été présenté Valery Ramonjavelo, nommé secrétaire général de la présidence et Dina Andria­maholy, son adjoint. Certains laissent entrevoir un certain optimisme au regard du tableau composé de trois jeunes technocrates. Ces derniers espèrent que cette dynamique sera maintenue dans le casting du gouvernement qui devrait être présenté dans le courant de cette semaine. Une source avisée concède, toutefois, que « pour la composition du gouvernement, tenir compte des critères politiques s’avère incontournable ».  
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