Culte à Mahamasina - La FJKM se rebiffe


Le pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa appelle les fidèles à l’unité. À travers ses messages, il regrette les agissements de certains responsables étatiques N’ayez pas honte d’être le témoin du Christ. Tel est la teneur du message adressé aux fidèles de l’Église réformée de Madagascar (FJKM). Dimanche, au stade municipal de Mahamasina, des dizaines de milliers de fidèles se sont rassemblés à l’ occasion de l’ouverture du ministère pour l’année 2019 et de la demande de bénédiction du président de la FJKM et sa famille. Dans son discours en fin de culte, le pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa, président de cette Eglise, comme à l’accoutumée, diffuse des messages sous forme de recommandations aux fidèles. Ainsi, il ne s’est pas privé de réagir sur la conjoncture politique actuelle. « La justice élève une nation », rappelle-t-il en se référant à un verset tiré des Proverbes. Quelques jours avant la proclamation officielle des résultats du scrutin du second tour, le président de la FJKM a lancé un appel à la HCC de veiller à la justice. Pendant cette sortie médiatique du 5 janvier, il a précisé que « le regard des Malgaches se tourne vers vous, membres de la Hcc (…) les résultats que vous allez proclamer conduira Madagascar à l’émergence et fera que la population ne vivra pas deux fois dans les ténèbres ». Unité dans la foi Une déclaration que le président de la Hcc n’a pas manqué de répliquer lors de l’audience solennelle du 8 janvier à Ambohidahy. « Marteler le mot justice ne suffit pas. Le travail effectué pour y parvenir est le plus important », réplique-t-il. Les incompréhensions se sont amplifiées sur les polémiques autour de la prestation de serment du président de la République. Lors d’une intervention sur la radio nationale, le président de la Hcc a précisé qu’in n’y aurait pas de Bible ni de culte pendant la cérémonie d’investiture. Une déclaration qui divise l’opinion publique. Lors du culte de dimanche, la teneur des différentes prises de parole tend à critiquer cette décision. « Est-ce qu’on va reprendre la persécution de la Bible ? », « N’échangez pas la couronne de la justice contre de l’argent, la gloire ou le pouvoir », a-t-on entendu dans le stade de Mahamasina. Pendant la campagne électorale, les obédiences politiques tendaient à diviser la société en deux. Cette différence de point de vue a été perceptible même au niveau des églises. Dans un second message, le pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa a appelé les fidèles à ne pas se laisser diviser par la politique. Il emprunte ainsi une citation de Napoléon Bonaparte pour soutenir son message. « Les Nations passent, les régimes se renversent, mais l’Église reste », a-t-il rappelé. Lors du culte de clôture du bicentenaire de l’arrivée des missionnaires du London missionary society, le pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa a dressé le profil d’un bon président. « remercier Dieu en toute circonstance », rappelle-t-il. Il invite ainsi les fidèles à accepter la joie et la déception. Un message qui semble s’adresser à Marc Ravalomanana et ses partisans.  
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